C’est le mois du clown de Gotham.
Collection : Urban Comics
Date de sortie : 27 Septembre 2019
Pagination : 168 pages
Deux récits complets en un tome.
Entre les 80 ans du Batman et la sortie du film Joker avec Joaquin Phoenix et avec le film Ça au milieu, j’espère que vous n’êtes pas coulrophobe (peur des clowns). Dans le cas contraire, joie sur vous DC Comics, via Urban Comics, fête cette période avec plusieurs ouvrages centrés sur le Joker.
Deux récits complets mais pas originaux. Le premier, qui donne son titre au volume, est paru en 2005 sous ce nom de Joker l’homme qui rit. Ecrit par Ed Brubaker (Catwoman, Gotham Central, X-Men) et dessiné par Doug Mahnke (Justice League, Green Lantern). Tandis que le second est tiré de l’excellente série Gotham Central, que nous ne saurions que trop vous recommander, mettant les policiers du commissariat de Gotham City au premier plan. L’occasion de vivre avec eux leur quotidien dans une ville assaillie par la mafia, le pingouin, et bien évidemment le Joker.
Alors amis collectionneurs et amateurs de l’univers du chevalier noir, vérifiez que nous n’avez pas déjà ces récits dans votre bibliothèque.
Un vrai beau travail d’écriture
Dans la continuité de Batman year 0, le récit de Joker l’homme qui rit revient sur la première apparition du clown. Oui au cinéma on appelle ça un reboot oui. Une époque où la population doute encore de l’existence du Batman, où Gordon n’est pas encore commissaire et où les policiers ont pour consigne de tirer sur le chevalier noir. Le titre est d’ailleurs une référence explicite au roman de Victor Hugo, dont il est dit que le personnage du Joker est directement inspiré.
Et c’est un magnifique travail d’écriture que nous propose Ed Brubaker. Sur le scénario et la mise en scène bien sûr, même si on n’évite pas l’écueil habituel des comics ayant pour conséquence de mettre des moyens démesurés aux services des personnages et de leurs buts. Mais surtout sur les personnages en eux-même. Le Joker y est montré dans toute sa complexité de fou impulsif et spontané aux plans pourtant savamment calculés et minutieusement planifiés. Son antagoniste de chauve-souris faisant lui des erreurs de jugement liés à son expérience encore toute relative et ayant lui aussi des moments d’impulsivité qu’on lui connaîtra moins plus tard, surtout aux mains d’autres auteurs. Un travail d’écriture d’autant plus à remarquer que le synopsis tient en ces quelques mots : Le Joker apparaît pour tuer tout le monde.
Dans le second récit, qui fait près de deux tiers de l’ouvrage c’est toute la relative impuissance des inspecteurs de Gotham City qui est montrée, dans une esthétique qui sert pleinement le thème et le récit. Ici, le Joker, après avoir placé des caméras à différents endroits de la ville, menace d’abattre des victimes au hasard. C’est la première fois que l’on prend conscience de toute l’incapacité de ces hommes et femmes à combattre les antagonistes habituels de Batman. Une empathie naturelle se crée pour ces inspecteurs et on comprend, sans forcément être en accord, leur point de vue sur le système judiciaire et leur relation compliquée avec le justicier masqué qui apparaît d’ailleurs très peu et toujours de manière furtive pour laisser toute la scène à ces héros du quotidien que l’on suit ainsi 24h/24. Un récit bien loin de la mécanique habituelle : Crime – Enquête – Bagarre entre êtres costumés – Morale finale.
Que vous soyez fan ou simplement intéressé par cet univers, la série Gotham Central est un Must Have, et Joker l’homme qui rit vous donnera l’occasion de découvrir une partie de son récit, comme un amuse bouche avant un festin gastronomique.
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