Kingdom Come Deliverance : Découverte et interview de Tobias Stolz Zwilling

Kingdom Come Deliverance

C’est à la Paris Games Week que nous avons pu mettre les mains sur Kingdom Come Deliverance et interviewer Tobias Stolz Zwilling PR Manager chez Warhorse Studios. Découvrons l’anti Elder Scrolls.

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Le studio tchèque Warhorse Studios est composé de membres s’étant illustrés sur Mafia (1 & 2), Flashpoint et Arma Armed Assault. Leur dernier projet concerne un jeu de rôle médiéval à la première personne que l’on pourrait qualifié d’historique et réaliste. Oubliez donc dragons, orcs et boules de feu puisque Kingdom Come Deliverance vous met dans la peau de Henry, fils de forgeron qui part en quête de vengeance avec l’aval de son seigneur.

Kingdom Come Deliverance

Alors oui vous disposez d’une feuille de personnage, de statistiques, de skills à apprendre, d’un système d’artisanat mais toute la différence va se faire sur le ressenti. Et quoi de mieux pour jouer sur cet aspect qu’une interface à l’esthétique très médiévale. Feuille de personnage sur parchemin et pierre, oriflammes pour les signets et interface en jeu minimaliste. Pas de surbrillance dans une couleur flashy pour désigner les objets avec lesquels vous pouvez interagir, et vue à la première personne obligatoire. Vous êtes dedans.

Pour le contexte historique, nous sommes en 1403, en Bohème, région historique d’Europe centrale, dont l’actuelle république Tchèque est composée. La région, à l’époque est culturellement et financièrement riche. Et le jeu a comme ambition de placer pleinement son aventure dans ce contexte, puisque le scénario est basé sur une histoire s’étant réellement déroulée.

Nous avons pu jouer les 20 premières minutes du jeu, et effectivement votre personnage n’en mène pas large. Le monde semble très vaste et la campagne semble parfaitement retranscrite. Les personnages semblent un peu rigides mais cela colle bien avec, au moins, les guerriers en armure d’époque. Bien évidemment, un gros travail de recherche historique semble avoir été apporté sur les décors mais surtout sur les vêtements, et, ce qui vous intéressera le plus, l’armement.

Car à l’évocation d’un jeu de rôle réaliste, la première chose qui nous vient à l’esprit c’est le combat. Ceux-ci sont lourds, parfois courts, et vous pourrez développer des enchaînements en fonction de la voie martiale que vous aurez choisi. Chaque type d’arme ayant ses avantages et ses inconvénients, ou du moins ses « contres« . On nous promet même des sièges de forteresse.

Pour finir sur une touche moins violente, les interactions avec les PNJ n’ont pas été omises puisque un système de dialogue, basé sur vos compétences sociales et votre rang social sera de la partie. A vous de vous faire présentable, ou d’adopter une posture en corrélation avec votre interlocuteur et ce que vous espérez en tirer. Ainsi, hormis un combat inévitable (et il ne s’agirait pas du boss de fin) le jeu pourrait se finir de manière quasi pacifique.

Plusieurs moyens d’arriver à ses fins mais pas de multiple ending en revanche. En résumé, c’est plutôt joli, très immersif et potentiellement assez exigeant.

Kingdom Come Deliverance sortira le 13 février prochain sur consoles Microsoft, Sony et sur PC.

Kingdom come deliverance

 

L’interview de Tobias Stolz Zwilling réalisée lors de la PGW 2017

 

Tobias Stolz Zwilling

 

TryAGame : Vous avez eu un gros succès sur Kickstarter. Vous vous attendiez à une telle réussite ?

Tobias Stolz Zwilling : Pas du tout. nous nous attendions à réussir nos objectifs mais pas à obtenir ce résultat. D’autant plus que nous avions prévu d’abandonner le projet si nous n’arrivions pas à l’objectif fixé. Certains projets utilisent le financement participatif comme coup marketing, pas nous. Il nous a permis de montrer aux investisseurs que nous avions une base solide et ainsi obtenir leur appui. Et à partir de ce moment là nous avons pu recruter pour le jeu.

TaG : Le travail de recherche historique a du être énorme, vous avez collaboré avec des musées ou des historiens ?

Tobias Stolz Zwilling : Nous avons commencé par faire des recherches pour choisir une époque où situer notre aventure. Puis nous avons recruté une consultante en histoire pour nous aider ponctuellement sur des quêtes ou environnements. Puis nous nous sommes rendus compte que nous ne pouvions nous passer de ses services, elle est devenue collaboratrice à plein temps. Nous avons travaillé avec des musées, des historiens, des universités, mais aussi des archers, des épéistes ou encore des forgerons. Et la communauté nous a énormément aidé. D’habitude on écrit une histoire puis on crée le monde qui va avec, là nous avons dû faire l’inverse. Et par exemple, pour une de nos quêtes, nous avions prévu que le joueur entre dans un monastère, mais nous avons été immédiatement recadrés car à l’époque une personne lambda ne rentrait sous aucun prétexte dans un monastère. Alors nous avons retravaillé la quête. Mais nous avons aussi su faire des compromis, car ça reste un jeu vidéo.

TaG : Comment on réalise un système d’artisanat pour un jeu se voulant à la fois historique et réaliste ? Notamment sur les potions de vie ?

Tobias Stolz Zwilling : Voilà un des compromis. Notre système ne permet pas une récupération automatique de la santé du personnage, vous devez vous reposer, manger, dormir. Alors oui nous avons inclus des potions de vie par exemple, qui vous rendent lentement, progressivement votre santé. Mais vous ne pouvez ingérer ou manger quoique ce soit durant un combat. Dans un combat vous ne pouvez que vous battre ou fuir.

TaG : La carte m’a semblé très vaste. Quelle superficie couvre-t-elle ?

Tobias Stolz Zwilling : Presque la totalité de la Bohème historique. Mais nous avons compacté un peu certaines distances, en rapprochant certains lieux, villages. Ainsi la densité de la population est un peu plus élevée qu’historiquement, mais c’était nécessaire pour éviter les zones vides inutiles.

TaG : Deliverance avait été annoncée comme étant la première partie du jeu …

Tobias Stolz Zwilling : Nous sommes revenus là dessus. Eu égard au financement, à nos envies et à notre stratégie nous n’avons pas trouvé judicieux de faire des actes séparés. Kingdom Come Deliverance sera complet à sa sortie

TaG : J’ai lu dans une de vos interviews qu’en cas de succès vous envisagiez une suite. Vous partez toujours dans l’idée de retrouver Henry quelques années plus tard ?

Tobias Stolz Zwilling : Nous en sommes encore loin mais oui pourquoi pas.

TaG : Planifiez-vous de donner des outils à votre communauté pour la création de mods, et n’avez vous pas peur de voir réapparaître dragons, boules de feu et sabres laser ?

Tobias Stolz Zwilling : Oui les outils arriveront à moyen terme et non ce n’est pas une préoccupation, si les joueurs veulent faire apparaître des dragons dans le jeu qu’ils le fassent, mais nous pensons sincèrement que les mods qui vont arrivés vont optimiser le réalisme du jeu encore plus. Qu’ils vont l’améliorer.

TaG : La réalité virtuelle est-elle envisageable pour KCD ?

Tobias Stolz Zwilling : Le moteur de jeu permet dès aujourd’hui d’utiliser l’Oculus Rift, et c’est assez impressionnant. Mais nous n’allons pas travailler à une optimisation VR du jeu, du moins pas à court terme.

TaG : A quelle question, qu’on en vous a jamais posé, rêvez-vous de répondre ?

Tobias Stolz Zwilling : Ça fait 4 ans que nous travaillons sur Kingdom Come Deliverance et entre Kickstater, les interviews, les retours de la communauté, je pense avoir répondu à toutes les questions possibles. Mais les joueurs doivent comprendre que Deliverance est un jeu où il faut savoir prendre le temps d’observer et de prendre sa décision. Dans la démo du jeu, vous finissez par tomber sur un bandit qui a participé à l’attaque d’une ferme. Vous avez 5 façons de régler cette quête entre l’attaquer, le fuir, arriver avec un soutien ou une escouade complete voire arriver sur les lieux 24h après en laissant les soldats gérer le problème et vous annoncer leur résultat.

Nous remercions Tobias Stolz Zwiling de nous avoir accorder du temps et sa gentillesse. Kingdom Come Deliverance est ambitieux et il est certain qu’il trouvera une grande communauté.

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