Service Après Test : Age of Mythology: Retold – le DLC Immortal Pillars

Age of Mythology: Retold - Immortal Pillars DLC

Nouveau Service Après Test  pour revenir sur Age of Mythology: Retold à l’occasion de la sortie du DLC : Immortal Pillars

Age of Mythology: Retold - Immortal PillarsPreviously on Age of Mythology: Retold

Dans notre test d’Age of Mythology: Retold (à lire par ici), nous partagions notre plaisir de retrouver ce titre culte du début des années 2000. Nous avions salué sa refonte graphique réussie ainsi que son gameplay toujours aussi efficace pour les amateurs de RTS. Toutefois, nous regrettions que cette réédition ne propose pas d’emblée tous les DLC d’origine. Tale of the Dragon, l’extension dédiée à la civilisation chinoise, était absente, obligeant les possesseurs de l’édition standard à repasser à la caisse pour en profiter.

Six mois après la sortie d’AoM: Retold, ce contenu fait enfin son grand retour sous le nom d’Immortal Pillars, proposé au prix de 19,99 €. Mais il ne s’agit pas d’un simple portage : bien qu’il introduise la même civilisation, cette version a été retravaillée et bénéficie d’améliorations notables. Par ailleurs, une autre nouvelle accompagne cette sortie : le jeu, jusqu’alors réservé au PC et à la Xbox, débarque également sur PlayStation 5. La sortie du DLC a eu lieu en simultané, le 4 mars.

Dans ce Service Après Test, nous nous concentrons exclusivement sur Immortal Pillars, que nous avons testé sur PC. Pour un test complet du jeu de base, vous avez sans doute dû voir le lien en début d’article.

Et maintenant, la suite avec Immortal Pillars

À sa sortie, l’extension Tale of the Dragon avait reçu un accueil mitigé en raison de sa qualité discutable. Il était donc légitime de se demander si Immortal Pillars souffrirait des mêmes défauts. Sans suspense inutile : cette fois-ci, le travail a été fait avec bien plus de sérieux.

Immortal Pillars introduit un tout nouveau panthéon composé de 12 divinités : 3 dieux majeurs et 9 dieux mineurs, chacun apportant des pouvoirs uniques. La civilisation chinoise s’accompagne de nouvelles unités spécifiques, avec des combattants inspirés des légendes et des dynasties mythiques. L’extension enrichit également le jeu avec 7 nouveaux biomes inspirés de paysages emblématiques de la Chine, offrant de nouveaux terrains à arpenter lors des escarmouches. Enfin, une toute nouvelle campagne vient compléter l’offre, promettant une aventure scénarisée inédite.

Une identité visuelle marquée

Avant d’aborder le gameplay, parlons d’abord de la direction artistique. Le travail sur les unités et les bâtiments ne laisse aucun doute quant à l’influence asiatique du DLC. Le folklore chinois est omniprésent, offrant une identité visuelle forte qui distingue nettement cette civilisation des autres. Ce n’était pas franchement le cas à l’époque. L’ensemble est soigné et particulièrement réussi sur le plan artistique, il n’y a pas grand chose à redire.

Sur le plan sonore, en revanche, une certaine déception se fait sentir. Aucune composition originale ne vient accompagner les missions, et l’on retrouve exactement les mêmes pistes que dans le jeu de base. Résultat : l’ambiance musicale peine à refléter l’identité asiatique de cette extension, ce qui nuit quelque peu à l’immersion.

Un gameplay qui s’étoffe

Sans révolutionner les mécaniques du jeu, ce DLC apporte une nouvelle manière de jouer grâce à la civilisation chinoise. La différence la plus marquante réside dans le mode de récolte de la faveur divine. Au lieu d’être obtenue par la prière ou les combats, elle repose sur la création d’une zone d’influence appelée la Terre Privilégiée. Pour cela, il faut construire des bâtiments proches les uns des autres : plus cette zone est étendue, plus la faveur augmente rapidement. Cela impacte directement la manière d’organiser ses bases, ajoutant une nouvelle touche stratégique intéressante qui encourage une expansion méthodique et réfléchie.

Si on ne va pas détailler toutes les unités une par une, on peut tout de même quand affirmer que la civilisation chinoise est bien équilibrée et agréable à jouer. Comme les autres civilisations, elle propose des unités à distance, au corps à corps, de la cavalerie, des unités mythique variées et des héros. Pour ma part, la découverte de cette faction a ravivé mon envie de replonger dans Age of Mythology: Retold.

Une campagne trop courte

Si le gameplay est convaincant, la campagne, elle, risque de laisser certains joueurs sur leur faim. Elle suit l’histoire de Yan Feifang un héros choisi par les dieux pour contrecarrer les plans d’un empereur qu’ils avaient pourtant rendu immortel. Huang Zhaoxu, c’est son nom, étant devenu tyrannique après la mort de son épouse, qui n’avait pas reçu, elle, le don d’immortalité. Il cherche depuis à la ramener du royaume des morts en détruisant les piliers divins.

Sans être particulièrement originale, cette campagne reste plaisante à suivre. Elle offre même quelques clins d’œil à des personnages de la campagne du jeu de base, ce qui est appréciable. Les missions, bien que variées en termes d’objectifs, manquent parfois de profondeur et de challenge. Elles sont bien plus destinées à aider les joueurs à prendre en main cette nouvelle civilisation qu’à proposer une aventure digne de ce nom.

D’autant plus qu’avec seulement 9 missions, le scénario manque de temps pour approfondir ses protagonistes. On ne s’attendait pas forcément à une campagne aussi développée que celle du jeu principal (qui compte 32 missions), mais une quinzaine de chapitres aurait été un minimum appréciable. Cela aurait permis d’étoffer les enjeux narratifs et de rendre les personnages plus attachants.

Conclusion

Ainsi, le principal reproche que l’on peut faire à Immortal Pillars est qu’il donne l’impression d’apporter un contenu qui aurait pu – voire dû – être inclus directement dans Age of Mythology: Retold. À 20 €, l’extension peut sembler un peu légère en termes de contenu. Il n’y a même pas eu (à l’heure où ces lignes sont écrites) de nouveaux portails chinois dans le mode Arène des Dieux. Toutefois, en replaçant son prix dans le contexte de l’édition Premium (vendue 50 € avec tout le contenu), l’investissement devient un peu plus intéressant.

Surtout que le voyage n’est pas fini : un nouveau panthéon est encore à venir, et avec lui, on espère une campagne inédite un peu plus ambitieuse. A suivre…

Vous avez joué à Immortal Pillars ou vous voulez le faire ? N’hésitez pas à nous le dire en commentaires ou via nos réseaux sociaux réunis sur notre Linktree.

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