The Boys est disponible sur Amazone Prime depuis le vendredi 26 juillet. Adapté du comics éponyme, la série lui rend-elle hommage ?
Lors du tout premier trailer de la série, nous étions revenus sur l’œuvre originale, malheureusement (pour vous) méconnue. Une histoire noire, dans un univers où les super-héros ont leur part de noirceur, incompétents adulés, dépendants à la drogue, l’alcool, au sexe et souvent à tout en même temps mais surveillés par une équipe dissidente de la CIA, toute aussi barrée que leurs cibles. Les supers ne sont que des produits marketing intervenant rarement, sans réel respect pour la vie humaine. A noter que dans l’Univers de The Boys il n’y a pas de super-vilain au sens habituel du terme.
Les comics sont alors l’occasion de parodier (salement) les héros de DC Comics et Marvel.
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Un casting lourd.
Simon Pegg en père du personnage principal (lui-même inspiré de Simon Pegg dans l’œuvre d’origine), Karl Urban en Butcher, ou encore Chace Crawford (Gossip Girl), Jessie Usher (Independance Day), Dominique McElligott (House of Cards), Erin Moriarty (Jessica Jones) et même Haley Joel Osment (oui le gamin de 6e sens) qui vient le temps de deux petits épisodes tenir un rôle hommage mais très utile pour l’histoire. Des noms pas très connus de notre côté de l’Atlantique mais des visages que vous avez souvent vus si vous êtes un série–vore.
On trouvera dommage que Frenchie ne soit pas joué par un acteur français. En VO les quelques phrases dans notre langue sont clairement prononcées avec un fort accent anglophone.
Comme toute adaptation certains personnages ont disparu, Jack from Jupiter au profit d’un nouveau venu : Translucide,le chien de Butcher ou la Légende et d’autres ont changé de sexe : Mallory, Stillwell, permettant ainsi des relations plus ambigües avec leurs entourages.
Une adaptation, pas une transcription.
Les lecteurs de The Boys peuvent imaginer le défi d’adapter le comic-book. Nombre de personnages, donc de pouvoirs, impressionnant, avec pas moins de 7 équipes de super héros, qui seront démolies les unes après les autres par les Boys, auxquelles il faut ajouter les membres du gouvernement et agences gouvernementales, le personnel de Vought (la multinationale gérant les super-héros) et une multitude de personnages plus ou moins secondaires.
L’équipe créatrice, composée de Garth Ennis (auteur originel), Eric Kripke, Evan Goldberg et Seth Rogen s’est donc attachée à nettoyer un peu l’univers pour en garder la substantifique moelle et les plus gros changements sont du côté des Boys justement.
Là où nous avions une équipe déjà établie, accueillant le p’tit Hughie, c’est l’arrivée de Hughie qui va former/reformer une équipe s’étant déjà frottée aux supers, la fille étant découverte par Frenchie en cours de saison. De même l’équipe n’est composée que de simples humains incapables de rivaliser avec le moindre super en face à face.
Ce parti pris permet donc de redécouvrir l’univers, se voulant aussi noir et parodique que l’original mais sans arriver à être à son niveau de trash malgré le classement en -18. Mais les 8 épisodes sont bien rythmés, alternant entre enquête, action, passages glauques et moments de franche rigolade (le kidnapping du dauphin est un must). On s’attache aux personnages et surtout au Frenchie. Bien que n’arrivant pas au niveau d’exubérance de son original, il est à la fois touchant et badass. Le tout rend une série plus « réaliste », un univers plus « crédible » auquel les spectateurs non-spécialistes de comics auront plus de facilité à entrer et à s’identifier.
A l’instar des comics, The Boys n’est pas juste une parodie de super-héros mais une vraie et bonne série, qu’on espère voire renouveler pour une seconde saison qui se détachera complètement de l’œuvre d’origine à la vue du dernier segment du dernier épisode.