Le dernier épisode en date du Marvel Cinematic Universe, The Black Panther, est en salle depuis ce 14 février, l’occasion de nous y attarder le temps d’une critique.
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En faisant abstraction du MCU et de ses belles réussites, il faut bien avouer que the black panther n’est pas le héros le plus passionnant de Marvel, et l’annonce d’un film a du en laisser plus d’un dubitatif. Un peu comme Ant Man. Mais c’est en faisant abstraction du MCU et en ayant à l’esprit toutes les versions et refontes du personnages au fil des années, cantonné aux seconds rôles la majorité de son existence éditoriale, qui a débutée en 1966. Et le moins que l’on puisse écrire c’est que Marvel Studios sait retravailler, adapter ses personnages.
Il était une fois au Wakanda
Pour la petite histoire, the black panther est le premier super héros noir de comics, 3 ans avant le faucon, 5 avant Green Lantern (John Stewart) et 6 avant Luke Cage. Rapidement affilié aux Avengers, T’Challa sera un temps renommé black lépoard en raison du groupe politique Black Panthers créé fin 1966. Le personnage est réputé pour avoir marqué les jeunes noirs américains et donné une image valorisante de l’Afrique, notamment via le Wakanda, pays imaginaire, ayant réussi la symbiose entre traditions africaines ancestrales et technologie très avancée.
Pays qui a connu quelques refontes scénaristiques au cours des années, d’abord présenté comme une nation africaine tribale aux traditions fortes, la technologie ne transparaissait que bien peu. Au fil des décennies les scénaristes successifs ont su écrire un pays qui ne dénoterait pas dans un film de science-fiction classique et donner du poids au roi Tchalla, jusqu’a le faire membre des Illuminatis avec, entre autres, Namor, Tony Stark et Red Richards.
Le film a su intégrer chacune de ces composantes sans forcément trop les modifier. Le matériau de base est plutôt bien respecté à l’exception d’un M’Baku, interprété par Winston Duke, beaucoup trop amical avec le héros.
Games of Thrones 007
Le film fait immédiatement pensé à l’agent le moins secret de sa majesté dans sa première partie, l’humour Marvel en plus. Puis la bataille pour le trône du Wakanda prend place peu à peu dans un récit agréable mais cousu de fil blanc. Tout arrive au moment où on s’y attend : alliances, trahisons, combats et dénouement.
Cependant il est à noter que depuis plusieurs films, Marvel sort un peu des schémas habituels des films du genre pour une première vraie apparition. A l’instar de Spiderman homecoming, on ne perd pas de temps à revenir sur les origines, on l’évoque, on le montre même via des rituels qui font sens dans le scénario, mais pas de flashbacks ou de découverte des pouvoirs. On y gagne en rythme et en cohérence.
Alors pourquoi le film a si bien été accueilli par critique et spectateurs ? Déjà en raison du poids social évoqué plus haut, mais aussi en raison du casting : Letitia Michelle Wright, Michael B. Jordan (qui, en étant dans un film Marvel, doit être bien heureux de faire oublier les 4 Fantastiques), Daniel Kaluuya et Chadwick Boseman jouent leur partition comme ils le doivent donnant un film réglé comme du papier à musique. Ça s’enchaine bien, c’est intéressant, distrayant, seule Letitia Michelle Wright en sœur un peu rebelle, est parfois à la limite de la caricature.
The black panther s’inscrit bien évidemment dans le MCU mais principalement par ses fameuses scènes post-crédits tant le film est unitaire et détaché du MCU : quelques personnages vus dans des films précédents (car attachés à T’Challa de manière amicale ou non) très peu d’easter eggs.
En résumé, The black panther vous fera passer un bon moment et vous permettra de patienter avant l’arrivée de Infinity War.
