[Bar à Jeux] Cloud City : bataille à 3 étages

cloud city

Blue Orange s’apprête à publier Cloud City, un jeu de construction dans lequel chaque joueur construira ses bâtiments et gratte-ciels afin de les relier et marquer le plus de points. Un petit jeu sympathique et accessible à tous.

Prix : 24,50 €
Temps moyen : 30 min
Nombre de joueurs : 2 à 4
Âge conseillé : 10+
Auteur : Phil Walker Harding
Éditeur : Blue Orange
Illustrateur : Fabrice Ros
Mécanismes : Construction, placement
Version fournie par l’éditeur.

Il est cinq heures, les tours se lèvent !

Des jeux de construction, on en a connu. On a ainsi déjà parlé de City Blox qui utilisait un système de lego pour visualiser l’espace et ne pas se tromper dans ses choix. On passe un petit peu au niveau supérieur avec Cloud City édité par Blue Orange puisqu’il faudra une dose d’anticipation et des choix de construction stratégiques. Mieux encore, nous sommes clairement dans un registre compétitif, les marqueurs de points ne sont pas illimités et il faudra être le premier à construire de la meilleure des façons pour optimiser son score avant les autres.

Cloud City, architecte de gratte-ciels

Dans Cloud City, vous incarnez donc un architecte qui devra construire dans un espace restreint une succession de bâtiments via des tuiles et des passerelles pour les relier. 3 couleurs pour 3 hauteurs différentes et des passerelles qui cachent un système de points intelligent.

Comment ça se présente ?

On part tous avec une tuile de départ (selon l’ordre du tour) face visible et trois dans la main qui doivent rester confidentielles. On place une carte Besoin spécifique qui va ajouter un objectif de points (bonus ou malus).

À chaque tour, on pose une tuile et on reprend une parmi les trois disponibles à côté de la pioche. L’objectif sera de constituer un rectangle de 4×3 tuiles ou un carré de 3×3 tuiles (selon le nombre de joueurs) en optimisant les présences de tous types de bâtiments.

Les bâtiments et les couleurs.

C’est bien beau de parler tuiles mais il faut évoquer leurs particularités. Sur chaque tuile sont représentés deux carrés, tantôt d’une couleur tantôt de deux. Sur ces blocs de couleurs devront être érigés des tours (les fameux gratte-ciels). Il n’y a pas tellement de marche à suivre. Une fois que vous choisissez la tuile et que vous la posez dans votre ville, il est obligatoire d’y apposer vos bâtiments.

Quel est l’intérêt de poser toutes ces tuiles me direz-vous. L’enjeu est donc de gérer son espace et ses passerelles. Et ce n’est pas si facile que cela.

Connecteurs et contraintes:

Dans Cloud City, l’idée est de construire des passerelles entre les bâtiments pour marquer des points. Plus la passerelle est grande, plus le bonus de points sera élevé. Par contre, plus les passerelles sont grandes, plus elles sont rares. On trouve ainsi seulement 3 passerelles à 7 points, d’où l’intérêt de construire vite et bien si vous souhaitez en avoir.

Encore une fois, pour construire il n’y a pas de démarche spécifique. Une fois que vous pouvez (et le voulez) installer des passerelles entre les bâtiments, vous prenez les passerelles et vous les installez. Trois limites au processus ceci dit. La passerelle doit toujours survoler un espace construit. Une fois installée, on ne peut plus enlever la passerelle. Il n’est possible d’installer que deux passerelles par tour. En résumé, poser des passerelles à 1 point dès le début ne sert à rien, d’autant plus que le stock est suffisant pour attendre la fin de partie afin de considérer si c’est judicieux ou pas d’installer.

La dernière contrainte de Cloud City et ce qui fait clairement le sel du jeu, la hauteur des tours et la gestion de l’espace.

Trois couleurs, trois hauteurs.

Les bâtiments bleus sont de petite taille, les bâtiments verts sont de moyenne taille et les bâtiments marrons sont de grande taille. Ainsi, si vous souhaitez installer des passerelles entre les tours de couleur bleu, vous devrez faire en sorte qu’elle ne soit pas bloquée par une autre tour. De même pour les liaisons entre les bâtiments verts, les tours marrons peuvent gêner. Enfin, le plus immense des gratte-ciel ne connaît que peu de limites, à part celle de couvrir la vue sur les autres installations.

Tout l’enjeu sera donc de faire cohabiter ces trois types de tour en maximisant les connexions entre chacune sans être bloqué. Croyez-moi, cela représente un vrai casse-tête ! Cela demande beaucoup d’anticipation puisqu’on a les tuiles en main. On est maître de son destin donc c’est une réflexion personnelle, personne ne viendra interférer dans votre plan d’architecte.

On se retrouve donc avec une gestion de l’espace captivante. Une fois dans la partie, on ne décroche plus, on pense déjà aux tuiles suivantes, aux façons de prendre ces fameuses tuiles aux 7 points tout en gardant de la place pour les passerelles plus petites pour voltiger au niveau du score.

J’ai joué à Cloud City à 2 et à 3 joueurs. Pas de préférence en particulier, il se joue très bien sous ces deux formats. Par contre ce sera forcément plus tendu à 3 joueurs car les passerelles seront convoitées par une personne de plus, donc des opportunités en moins de valider des connexions.

Ce mélange de placement, pose de tuiles, gestion de l’espace tout en s’inscrivant dans une course aux points, je trouve le tout cohérent et palpitant. Une fois que l’on lance la partie, on reste concentré de bout en bout dans notre construction de la ville.

Cela demande pas mal de réflexion et d’anticipation mais rien qui ne soit pas accessible aux enfants et aux novices des jeux de société. Désolé les experts, vous n’êtes pas certains de gagner dans Cloud City. Tout le monde a ses chances et son plan d’architecte pour triompher.

Si on chipote, on peut évoquer une minuscule frustration lorsque l’on place des passerelles sous d’autres dans le dernier tiers de la partie. Cela demande de la dextérité au risque de faire tomber notre construction.

Rien de compliqué à comprendre.

L’explication n’est pas difficile mais elle sera assimilée dès le premier tour de la partie si jamais certains ne comprennent pas tout quand on leur explique. D’ailleurs le livret de règles est à retrouver ici.

La mise en place est facile. À vous de voir par contre si vous souhaitez trier les passerelles par points ou pas. Il est logique de trier par couleur les passerelles pour mieux s’en sortir. Cela peut prendre plus de temps ensuite de trier par ordre de grandeur. Chacun fera à sa sauce.

La première partie restait donc fluide, les tours s’enchaînent rapidement et on comprend vite que ce ne sera pas facile de juxtaposer toutes ses constructions au fil des tours et des poses de tuiles.

Pas tellement besoin de revenir dans les règles.

La boîte de jeu reste plutôt classe et bien réalisé. 

Après, on n’éprouve pas de grand coup de cœur pour le matériel qui reste simple mais qui fait le taff. Néanmoins, au vu des mécaniques de construction, on se plaît à prendre des photos de sa construction et à les comparer avec fierté ou rigolade. Personne ne construit sa ville de la même façon et on passe un petit moment agréable à en discuter.

En matière de qualité et de solidité, rien à signaler.

Le rangement est plus laborieux malgré le thermoformage car il y a beaucoup de pièces et on a envie de tout prendre dans la main d’un coup et non de les poser correctement. Néanmoins les plus patients et organisés ne rencontrent pas trop de souci.

Les parties sont dynamiques mais il n’y a pas masse d’interaction entre les joueurs.

Si on se dispute légèrement les tuiles (enfin on prie pour qu’elles ne soient pas prises) et les passerelles, il n’existe pas d’action qui impacte directement l’architecture des autres joueurs. Ici chacun pense son projet et le maîtrise.

Testé avec une enfant de 10 ans qui était à fond dans les mécaniques et qui a même gagné une partie. Si elle se mettait au début à les relier coûte que coûte (même avec des passerelles 1 point), elle a vite compris comment construire au mieux.

Récapitulons : Cloud City m’a plu un peu, beaucoup ou à la folie ?
(ou pas du tout…)

Cloud City se révèle être un bon jeu familial dans lequel les architectes les plus inspiré(e)s vaincront. Dessiner sa ville de gratte-ciels, cela demande de la réflexion, de l’anticipation et une gestion de l’espace qui fera la différence. Un jeu de construction inspiré qui ne devrait pas donner le vertige aux joueurs mais qui apporte une bonne dose de satisfaction une fois notre ville terminée. Une belle idée intelligemment réalisée.

Ambiance (calme/vivant)
Interaction
Mécaniques (appréciation perso)

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