Paris New Eden, la nouvelle pépite ludique de Matagot se profile à l’horizon. Aperçu d’un Paris ravagé que l’on doit reconstruire avec l’aide des survivants.
Version fournie par l’éditeur. Sortie prévue fin octobre 2019.
Paris New Eden, c’est quoi le topo ?
Après une catastrophe qui a touché l’Europe et notamment Paris, vous faites partie des survivants qui doivent reconstruire la ville pour en faire un nouvel Eden.
Recruter de nouveaux survivants, récolter des équipements et de la nourriture, acquérir de nouveaux aménagements, telle est votre mission. Mais attention, il faudra aussi surmonter les événements, nourrir vos troupes et accomplir des missions pour remporter la partie au fil des saisons.
Celui qui a le plus de points à la fin de la quatrième saison sera le grand gagnant.
Voyons ça de plus près…
Chaque joueur doit construire son propre refuge au fil des quatre saisons. Ces dernières représentent chacune une manche de quatre étapes :
- Lors de la première étape, chaque joueur va récupérer un dé survivant l’un après l’autre et effectuer l’action du lieu sur lequel il est posé. Le nombre de dés par lieu est déterminé par le nombre de joueurs.
La tour permet d’éliminer un des événements (il y en a trois de base) et de récupérer un jeton qui servira lors de la résolution de l’événement.
Le pont sert à piocher trois cartes Mission et n’en garder qu’une. Il existe des missions pour obtenir de nouveaux aménagements et des missions secrètes qui font gagner des points de victoire à la fin de la partie.
Le restaurant donne la possibilité de récupérer un jeton Conserve.
Le centre permet d’obtenir un jeton équipement (munition, livre ou pilule) ou la batte (pour départager en cas d’égalité) ou encore les jumelles qui servent à devenir premier joueur à la saison prochaine.
La gare sert à récupérer un jeton Survivant.
Il existe plusieurs survivants, le bricoleur donne des capacités spéciales, les jokers servent à remporter des aménagements mais deviennent inutiles par la suite, le combattant, le sage et le guérisseur permettent de résoudre les événements et le fermier sert à nourrir tout ce beau monde. Le nombre de dés que l’on récupère dépend du nombre de joueurs.
- La deuxième consiste à acquérir de nouveaux aménagements pour son refuge. Pour une partie à deux joueurs, deux aménagements par type de survivant sont accessibles. Chaque joueur à tour de rôle doit annoncer sa force (le nombre de dé + jeton Survivant d’un même type + éventuellement des jokers) selon le type d’aménagement. Le joueur avec le plus de force va pouvoir récupérer l’aménagement qu’il veut. L’autre ramassera ce qui reste. Par contre lors d’une partie à trois, il n’y a toujours que deux aménagements et donc forcément un joueur ne récupérera rien. Répéter cette action pour chaque type.
- Lors de la troisième étape, les joueurs vont résoudre l’événement resté actif. Un événement demande un certain nombre de survivants équipés, par exemple deux combattants avec chacun une balle, ou encore deux sages avec deux livres… Le jeton récupéré à la tour permet justement de remplacer un survivant équipé. Chaque événement donne un certain nombre de points. Puis il faut nourrir vos troupes en comptant le nombre de survivants dans le refuge pour savoir combien il faut de fermiers et le nombre de points gagnés. Plus il y a du monde, plus il faut de fermiers et plus on gagne de points. Un jeton Conserve peut substituer un fermier.
- Cette quatrième et dernière étape est la préparation de la prochaine saison. On fournit le plateau en dés, jetons, événements. Et on est reparti pour un tour. À la fin de l’hiver (dernière saison), on vérifie les points et celui qui a le meilleur score est désigné grand gagnant.
J’ai testé Paris New Eden à deux et trois joueurs. Le jeu gagne en stratégie à partir de trois joueurs mais reste tout de même très sympa à deux. Je ne trouve pas qu’il soit adapté aux enfants.
Lorsque j’ai lu les règles, je croyais avoir bien compris le principe du jeu. Je me disais « Fastoche », mais quand on se retrouve devant le plateau et après la mise en place (un peu moins de 10 minutes), ce n’est plus fastoche qu’on se dit mais « Oula ». Surtout quand j’ai expliqué le jeu aux autres. Je les ai perdus très rapidement. Et je me suis perdue également puisque lors de cette première partie, je ne savais pas quoi faire exactement, pourquoi faire, tout était abstrait.
On comprend vraiment les mécaniques de jeu à la fin d’une partie. Et quand on a compris, on est très content car on voit vraiment les choses autrement. Il ne faut vraiment pas s’arrêter à cette fameuse première partie.
La deuxième est nettement plus sympathique car les mécaniques de jeu sont vraiment bien huilées.
Lors d’une partie de Paris New Eden, on est en perpétuelle réflexion. Il faut penser à quel dé prendre pour acquérir tel ou tel aménagement afin de pouvoir résoudre un des événements mais on ne connait réellement le « bon » événement qu’au bout d’un certain temps (les deux actions doivent être effectuées).
Puis il faut également penser à l’équipement, aux survivants, mais aussi forcément à la nourriture. Mais c’est pas tout, on doit aussi accomplir les missions pour obtenir des points sinon c’est cuit… Le cerveau fume à chaque instant, mais c’est ça qui est bon en fin de compte.
Attention, les autres joueurs sont de redoutables adversaires qui veulent aussi se développer et seront prêts à tout pour récupérer ce dont ils ont besoin avant vous. On se bloque, on minimise les dégâts, c’est vraiment très intéressant. Paris New Eden est complexe car il faut penser à tellement de choses à la fois mais tellement simple dans sa réalisation une fois que l’on a compris le système.
À partir de trois joueurs, le jeu devient plus stratégique (hello l’étape des aménagements) et gagne vraiment en intérêt.
Quand on regarde le livret, on se dit que ça va le faire, puis quand on a le nez dedans, on se dit : « oulala il y en a des choses ». Certains points restent un peu vagues.
Puis on pense avoir tout saisi mais en fait non…
La première partie est vraiment chaotique, on farfouille dans le livret de très nombreuses fois et on ne comprend pas grand chose finalement, on essaie de faire au mieux.
Pour la deuxième partie, on assimile enfin réellement ce que l’on doit faire, c’est beaucoup plus fluide.
Quand vient le moment de l’expliquer aux autres on sent qu’ils sont complètement paumés et frustrés et ce durant leur première partie.
Paris New Eden est un très beau jeu. Le plateau est superbe, clair et propre. Le verso est même illustré.
Le matériel est de bonne qualité et joliment dessiné.
C’est un plaisir et une fierté quand on le fait découvrir aux autres.
Les parties de Paris New Eden sont relativement calmes sans pour autant que l’on s’ennuie. En effet, tellement de paramètres sont à prendre compte qu’on ne voit jamais le temps passer.
Côté interaction, nos choix vont impacter grandement les autres joueurs et l’on va forcément se bloquer les uns les autres surtout à trois et quatre.
Récapitulons : Paris New Eden m’a plu un peu, beaucoup ou à la folie ?
(ou pas du tout…)
Une fois la prise en main réussie, Paris New Eden se révèle être un très bon jeu de stratégie. Un beau design, un système de jeu efficace, c’est toujours un bon moment que l’on passe autour de la table. Un jeu à ne pas mettre dans toutes les mains (celles qui n’ont pas trop envie de réfléchir) mais les miennes ne regrettent pas le détour.
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