[Découverte] Blasphème : un univers Médiéval Fantastique

Blasphème

Une fois n’est pas coutume, nous allons parler d’un roman médiéval fantastique qui a, de plus, la particularité d’avoir été écrit par un de nos rédacteurs. Découvrons Blasphème.

Si vous êtes un habitué de nos colonnes, vous connaissez déjà Svpl4y, qui en plus de l’émission Chromics, de ses critiques sur les univers super-héroïques, vous raconte les événements jeux-vidéo auquel il participe. Récemment il a publié deux romans, et si le second (drame) ne fait pas vraiment partie des thématiques ou du moins des formats que nous couvrons habituellement, le premier Blasphème, est quant à lui un roman médiéval fantastique.

 Un univers entre Tolkien et Matrix.

Car nous parlons bien d’un univers. Blasphème, avant de devenir un roman fut un jeu de rôle (sur table) développé pendant ses années étudiantes. Ses jeux sont d’ailleurs disponibles gratuitement sur le Site de l’Elfe Noir. Envie d’avoir son univers et ses règles, économie financière d’un livre de règles et ses suppléments, et la volonté de forcer, via le background du jeu, ses joueurs à s’invertir un peu plus dans leurs personnages en développant d’autres qualités que le défonçage de portes et de cranes.

Blasphème voit le panthéon grecque migrer de la planète Terre pour échapper à la disparition pure et simple liée à l’extension du monothéisme. Cherchant une nouvelle manne spirituel, ils trouveront, de l’autre côté de l’univers, une planète habitée de Nains, Fées, Hommes, Elfes ou encore peuples élémentaires à qui ils feront vivre un nouvel âge d’or. Ce dernier sera de courte durée puisque les divinités disparaîtront toutes, cette fois-ci définitivement. Toutes ? Non ! Car 9 irréductibles déités résisteront et, nourries du pouvoirs résiduel de leurs pairs, forceront les mortels à les vénérer sous peine de mort ou de tomber dans l’Oubli.

Ce qui suit n’est pas une histoire qui commence par “Il était une fois”. Ce n’est pas une histoire de princesse endormie et de belles-mères acariâtres. Malgré la magie omniprésente, ce n’est pas une histoire de lampe qui exauce des souhaits.

Ce qui suit est mon histoire ou une partie de celle-ci, ce que les Muses vous auront laisser lire. Avec mes compagnons de bric et de broc, nous avons parcouru notre monde de bouseux arriérés à la découverte des nombreux peuples qui le composent, mais surtout à la recherche de la vérité qu’elles nous cachent.

 Une chronique d’un voyage… épique.

C’est donc dans cet univers que nous allons suivre les aventures de Reï, un Félis (homme-chat) à peine sorti de sa grotte et qui va (re)découvrir le monde. Il croisera un groupe pour le moins hétéroclite composé d’un semi-élémentaire de pierre réfléchissant avec sa masse à deux mains, d’une semi-élémentaire d’eau poursuivie par des elfes noirs et d’une fée, mage aléatoire de son état, lançant des sorts sans connaitre les effets à l’avance. Cette jolie bande de baltringues (dixit l’auteur) pas vraiment taillée pour sauver la veuve et l’orphelin va devoir partir à l’aventure pour tenter de sauver le monde.

Inspiré par ses lectures du cycle de la compagnie noire, le récit est écrit à la première personne, comme un journal de voyage. Le style est, du coup, direct, loin des descriptions contemplatives mais ne propose au lecture que la vision du chroniqueur. Une vision forcément orientée par les préjugées et les connaissances de Reï qui nous emmènera découvrir un monde et une histoire entre La compagnie noire, Matrix et Fallout (mais en dire plus serait spoiler).

Guillaume Dreher, puisque c’est son véritable nom, a su trouver des astuces de format et de narration pour jouer avec les codes du livre. Son roman n’est pas sans défaut, l’univers pourra être un peu fouilli parfois, un peu naïf en d’autres occasions mais l’histoire est riche, souvent drôle car se moquant des codes de l’heroic-fantasy.

Blasphème est disponible en livre et ebook et les images illustrant cet article sont tirées d’un projet d’adaptation en BD, malheureusement abandonné faute de dessinateur.

 

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