[Découverte] Curse Words de Charles Soule et Ryan Browne

[Découverte] Curse Words de Charles Soule et Ryan Browne

Aujourd’hui on découvre le premier tome de Curse Words édité par Glénat Comics. Un mage dans le monde des humains et contre un être divin à sa poursuite.

Découverte – Curse Words : Le Diable de tous les diables

Auteurs : Charles Soule, Ryan Browne
Nombre de pages : 160 pages.
Comic édité chez Glénat Comics
Date de sortie initiale : 20 février 2019
Prix : 15,95€
Version du livre fournie par l’éditeur

 

Curse Words marque le fruit d’une collaboration inédite entre deux grands talents, Charles Soule et Ryan Browne. Le premier est un peu touche à tout, entre musique, le droit, l’écriture de roman et scénariste. Ces multiples casquettes lui ont notamment permis de s’investir dans le comic et d’y rencontrer le succès avec Swamp Thing puis Superman/Wonder Woman chez DC Comics et enfin, Thunderbolts, She Hulk et son ultime succès la Mort de Wolverine chez Marvel. Pour ceux qui suivent assidument les sorties chez Glénat Comics, vous avez dû remarquer un de ses formidables travaux, j’ai nommé Letter 44. Quant à Ryan Browne, il tient aussi son petit palmarès. Il a collaboré avec les plus grandes éditions américaines. Ces dernières années, il s’est illustré avec God Hates Astronauts mais aussi Smoke and Mirrors et Manhattan Projects. C’est en toute logique que Glénat Comics leur fait confiance pour éditer Curse Words dans l’Hexagone.

Vous pouvez vous procurer le tome 1 de Curse Words chez Glénat.

Un mage au lourd passé

Le synopsis de Curse Words laisse planer le mystère tout comme les premières pages sur les intentions du personnage principal. En exauçant les souhaits de quiconque le rémunère en saphirs, ses actions sont-elles bonnes ou mauvaises ? Puis, on ne connait pas la quête de Wizord, le héros et on se demande bien dans quelle direction ira l’histoire. Bien heureusement, le scénario se décante assez rapidement et on devine qu’il n’est pas qu’un simple magicien. Lorsqu’il utilise une grande dose de magie pour une starlette de la musique, un mystérieux inconnu l’attaque et lui aussi utilise de la magie. Dès lors, on se plonge dans l’univers de Curse Words dans lequel vont se mélanger les êtres humains et d’autres aux pouvoirs spéciaux. Sans grand tableau de bord, nous découvrons une partie de sa « mythologie » avec les protagonistes qui vont entrer en scène. Honnêtement, on dévore les pages tant les rebondissements s’enchaînent et nous déplacent de scènes en scènes, de situations en situations, de lieux en lieux et surtout, d’affrontements en affrontement. N’oublions pas non plus un héros qui a l’air de découvrir le monde en même temps que nous le découvrons.

Enfin, ce qui va nous prendre à la racine, c’est l’opposition entre le passé et le présent de Wizord, entre ce qu’il était (au final, nous ne le savons peu) et ce qu’il souhaite devenir, entre les particularités de son monde antique et celles de notre société qui séduisent le vieil homme. Il était habitué à la rudesse de son ancienne vie et il découvre l’oisiveté et l’allégresse des hommes au quotidien. Ce choc des civilisations affectera le personnage principal au point qu’il voudra protéger la ville et se mettre à dos de puissants guerriers qui l’entouraient auparavant et lui avaient confié une mission.

Et on s’arrêtera là au niveau du scénario ou vous n’aurez plus rien à découvrir. D’ailleurs, passons à l’exploration visuelle de ce premier tome de Curse Words.

Artistiquement réussi

Que ce soit au niveau de sa palette de couleurs ou de son style artistique, Curse Words est clairement à l’image de ce que l’on voit sur sa couverture. Il n’y a pas erreur sur la marchandise, donc si vous appréciez ce genre de dessin ou au contraire que vous ne le considérez guère à votre goût, cela pourrait déterminer votre accointance pour ce premier tome.

Curse Words est particulier sur bien des étages, de son univers à son mélange des genres en passant par l’organisation des pages de son comic. Ainsi, le découpage des cases pourrait en dérouter plus d’un mais on finit par s’y faire. En effet, il est rare de voir des cases séparées par des interlignes en dent de scie (littéralement) et cela a le mérite d’être original. On vous parlait de l’opposition entre les deux mondes qu’a traversé Wizord et cela se traduit visuellement par une nette différence artistique. D’un côté, on aura un côté plus contemporain et de l’autre une DA qui se rapproche de l’heroic-fantasy. Étrangement l’auteur parvient à une jolie prouesse, faire concilier les deux pattes graphiques sans aucun problème. Au contraire, on passe d’une page à l’autre en voulant connaître la suite et c’est aussi dû au fait qu’il passe d’un monde à un autre de façon rythmée, en gardant cette impression que les choses bougent et que le danger se rapproche.

Curse Words parvient à nous maintenir en éveil et captif de son univers tout aussi fou que bien ficelé. Il reste mystérieux sur divers points qu’il nous tarde de découvrir au fil des pages. Le monde qui l’entoure n’a pas fini de nous délivrer tous ses secrets mais les personnages présentés demeurent tous intéressants, utiles et apportent chacun leur pierre à un édifice bien bâti. Néanmoins, il manque encore quelques pierres pour nous convaincre définitivement, des pierres que les auteurs devront poser brillamment dans les tomes suivants. Quoiqu’il en soit, c’est plutôt bien parti.

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