ESGSport : Interview de Kayane marraine du bachelor Esport

ESGSport : Interview de Kayane marraine du bachelor Esport

Dans le cadre de la présentation du nouveau cursus proposé par l’ESGSport, nous avons eu le plaisir d’échanger avec la marraine de la formation : Kayane. Chroniqueuse, notamment sur GameOne, ambassadrice et championne esport (entres autres activités) elle revient avec nous sur son nouvel engagement.

Ma première question ne va pas être très originale mais pourquoi ? Pourquoi cette envie de d’être marraine de cette formation, qu’est-ce qui t’a motivée particulièrement dans ce partenariat avec l’ESGSport ?

On me l’a proposé et j’avoue ne jamais avoir pensé être marraine d’une école et je me suis dit pourquoi pas. J’ai fait une école de commerce avant de travailler pleinement en tant que professionnelle dans l’esport et le jeu-vidéo. J’ai eu un gros manque de reconnaissance de la part de mon école alors que j’étais animatrice sur GameOne durant cette période, avec des tournages tous les mercredi après-midi. En parallèle j’étais aussi joueuse pro avec des voyages pour les tournois, aux USA particulièrement, ce qui pouvait me prendre 4 ou 5 jours sur ces semaines. Quand je tentais de faire comprendre à mon école l’importance de m’absenter pour participer et espérer obtenir un sponsoring international, et véritablement faire carrière, on me répondait que si je n’étais pas en arrêt maladie j’aurais zéro ! Donc j’ai vraiment eu le seum, c’est le mot (rires), j’ai eu des zéros que j’ai du rattraper en revenant des tournois où je revenais en tant que vice-championne. Et le fait de passer de la joie d’être sur un podium, de représenter la France, d’être reconnue à l’international et quand je reviens on s’en fiche… J’étais frustrée et du coup quand j’ai reçu cette proposition, je me suis dit banco. Si j’ai envie que les choses changent, que des étudiants qui rencontrent une situation un peu similaire à la mienne, qui veulent faire de leur profession l’esport sans qu’on se foute de leur gueule, qu’on les prenne au sérieux… J’ai envie des les soutenir pour qu’ils n’aient pas à subir ce que j’ai pu connaitre.

Est-ce qu’une part de cet engagement vis à vis de l’ESGSport est liée aux manques que tu aurais pu identifier dans ce milieu à travers ta double carrière journalistique et esportive ?

Actuellement il y a beaucoup d’évènements, l’esport a explosé en France. Avec la pandémie ça a pris un autre tournant. Des marques telles que PlayStation ou Xbox qui peuvent mettre beaucoup de moyens à la PGW ont transféré leur budget événementiel vers Twitch, Youtube et d’autres contenus digitaux. Il faut maitriser ces outils, personnellement j’ai du m’adapter à ce tournant et c’est devenu une activité très importante. Aujourd’hui avec un retour à « la normale », on associe les aspects online et offline et il faut tout consolider, avoir une équipe qui peut gérer l’offline et une équipe pouvant gérer la partie online. Tout ça c’est une régie, de la réalisation, de la production, de la chefferie de projet, beaucoup de communication. Et du coup une gestion qui soit à la fois parallèle et immédiate, il faut être hyper réactif. Toutes les marques ont compris ces enjeux et ont changé leur façon de faire : des pubs classiques nous sommes passés aux contenus digitaux et on ne l’apprend pas forcément à l’école. Les écoles doivent, je pense, se réadapter.

Typiquement, quelle est la part dans tout ce que tu as fait, tout ce que tu sais faire, de ce que tu as appris sur le tas par rapport à l’école ? Nous sommes sur un 90-10 ?

Et encore tu es très gentil avec l’école. Il y avait une matière réseaux sociaux mais je les gérais déjà dans mes activités. Ce qu’il faut apprendre désormais dans les écoles c’est la maîtrise des outils du streaming, la gestion de ces évènements avec leurs particularités. Et moi j’ai du tout apprendre sur le tas, sur mon temps libre, en bidouillant, avec des amis qui ont pris le temps de m’apprendre, mais on a pas tous des amis qui ont le temps ou la connaissance. Moi j’ai eu cette chance. Même si je ne voulais pas du tout apprendre la technique, il a fallu que j’apprenne sur le tas. Maintenant j’organise mes propres évènements online, je fais les commentaires, la régie, la communication… Il est important que les gens apprennent, doivent former, car nous avons besoin de ces profils.

En tant que marraine, quelle sera concrètement ton action auprès de l’ESGSport ?

J’interviendrai dans le cadre de conférences pour parler de mon parcours, comment j’y suis arrivé, ce dont nous avons besoin pour l’esport et le jeu-vidéo en général, motiver les étudiants aussi et apporter mon expérience terrain à travers nos besoins. Il s’agira d’un retour d’expérience direct pour donner une vision globale, qu’ils apprennent à mieux réagir et se bouger.

Les évènements sont à ce jour gérés par des entreprises qui ne sont pas spécialisées dans les évènements jv/esport ?

La plupart des gros évènements sont pilotés par Gozulting, une boite passionnée mais qui ne peut se dupliquer. On a besoin de former des gens pouvant être recrutés ou créant leur entreprise dans ce milieu.

 

Vous pouvez retrouver notre article sur le Cursus proposé par l’ESGSport ici-même.

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