Dans un pays où la liberté d’expression est déjà soumis à un fort contrôle de l’État, de nouvelles mesures viennent alourdir les conditions nécessaires à la commercialisation d’un jeu vidéo en Chine.
D’après un memorandum auquel a eu accès le South China Morning Post et qui serait confirmé par des sources considérées comme fiables par le journal, l’Etat chinois compterait renforcer ses directives imposées aux studios de jeux vidéo concernant le contenu de leurs créations. Pour rappel, la Chine impose déjà actuellement un contrôle strict aux jeux vidéo prévus pour sortir sur son territoire via un passage obligé par un comité de validation qui accepte ou non leur commercialisation.
Dans ce mémo, on apprend par exemple que L’État chinois considère désormais le jeu vidéo comme une forme d’expression artistique, et non plus comme un simple divertissement apolitique – ce qui, si on lit entre les lignes, en fait une forme d’expression à réguler (= censurer) parmi tant d’autres. La Chine compte ainsi rajouter plusieurs critères à respecter pour qu’un jeu soit validé.
Parmi ces critères, voici quelques exemples de sujets sensibles pouvant mener à une censure partielle ou totale :
- faits historiques alternatifs
- propagation de superstitions
- incitation à la violence
- jeux de hasard
- jeux à « morale floue », permettant de choisir entre un camp du bien et un camp du mal (le mémo précise que les joueurs ne devraient pas avoir un tel choix)
- présence de romances homosexuelles et de « personnages efféminés »
Le South China Morning Post précise également qu’un jeu où le genre du/de la protagoniste ne serait pas identifiable dès le début du jeu pourrait se voir interdit sans autre forme de procès. L’Histoire, également, est un sujet hautement critique dans ce mémorandum avec une attention particulière apportée au respect stricts des faits et des frontières accepté·e·s par l’Etat.
On apprend aussi dans ce mémo que l’usage de certains symboles religieux serait limité à un usage spécifique, tout en avertissant que « certains jeux chinois ressemblent plus à des jeux japonais que les jeux japonais eux-mêmes. » Une façon peu détournée de s’en prendre à l’influence culturelle de l’archipel voisin, alors qu’une autre note précise quant à elle l’interdiction des jeux vidéo mettant en scène des chefs de guerre japonais glorifiant le militarisme et/ou le jingoïsme. Enfin, on remarque également une note sur les jeux entraînant le joueur à s’en prendre à des populations jugées « barbares », qui glorifieraient le colonialisme.
De nouvelles conditions drastiques, donc, qui n’arrangent pas un climat déjà tendu pour le milieu culturel chinois, déjà placé sous surveillance et contrôle politique depuis de nombreuses années. On se demande d’ailleurs comment certains jeux existants seront traités suite à ces nouvelles directives, Genshin Impact en tête – celui-ci étant construit autour d’un système de jeu de hasard et d’un chara-design très proche de l’animation japonaise.
➡ A lire : Genshin Impact, un anniversaire marqué par le mécontentement des joueurs
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Erreur de ma part.
Je voulais donner 5 étoiles ?.
Je ne sais pas si vous pouvez modifier la note.