On se retrouve pour le quatrième épisode de Life is Strange 2. Découvrez-en plus dans notre test ci-dessous.
LIFE IS STRANGE 2 : ÉPISODE 4
Éditeur : Square Enix
Date de sortie : 22 août 2019
Après Roads, Rules et Wastelands respectivement premier, second et troisième épisodes de Life is Strange 2, c’est au tour de Faith, quatrième volet du titre, de faire son apparition. Après Roads, qui avait mis en place le contexte de manière plutôt efficace, Rules qui nous avait sorti du cadre dans l’Oregon et Wastelands qui s’était terminé de façon pour le moins inattendu, on attendait avec impatience cette nouvelle étape du périple de Sean et Daniel. C’est donc dans une course pour retrouver Daniel que l’on poursuit notre aventure dans le titre de Dontnod.
S-oeil au monde…
Autant vous dire que j’attendais cet épisode avec une certaine hâte, la fin du précédent se terminant par un cliffhanger des plus marquant. D’ailleurs si vous tenez à ne pas vous faire spoiler du tout, je ne vous conseille pas de poursuivre votre lecture. Vous voilà prévenu. Après le désormais classique résumé des épisodes précédents où les frères Diaz apparaissent sous forme de loups, on retrouve les frangins assis au bord de la falaise dans la forêt qu’ils ont exploré dans le premier épisode, en train de discuter. Et alors que Daniel se confie à son frère avant de se laisser tomber dans le vide, ce dernier se réveille de son cauchemar. On retrouve donc notre Sean, seul, dans un lit d’hôpital, sans son enano de frère. On apprend rapidement que plusieurs mois se sont passés depuis la dernière fois que l’ainé des Diaz avait fermé les yeux. D’ailleurs, l’un d’eux ne s’est jamais rouvert, le privant de la perception de la profondeur et compliquant, entre autres, sa capacité à dessiner. On apprend ensuite assez vite qu’outre Joey, l’infirmier qui prend soin de Sean, le FBI a fini par lui mettre la main dessus. Ainsi, une fois rétabli, c’est la prison sans passer par la case départ et en empochant les 200$ qui attend le jeune loup. Mais c’est qu’on commence à le connaitre notre Sean, et bien entendu, aller en prison ne fait pas partie de ses plans. Comme à son habitude, il compte bien aller prendre soin de Daniel comme il l’a promis à feu son père, et avant tout, le retrouver.
Après avoir réussi à s’échapper, il ne lui reste plus qu’à reprendre la route direction le Nevada. Bien entendu, celle-ci sera loin d’être un long fleuve tranquille et Sean fera son lot de rencontres. Et bien que ces dernières ne soient pas toutes amicales, le grand frère Diaz ne perdra jamais foi en lui.
Il était une Foi dans l’Ouest…
Parce que c’est bien là tout le thème de cet épisode, qui en a même le titre : la Foi. Que ce soit celle de Sean qui ne peut compter que sur lui-même, malgré sa solitude et son nouvel handicap, qui n’hésite pas une seconde à franchir tous les obstacles et tous les dangers pour retrouver son petit frère. Et Dieu sait qu’il y en aura sur sa route… Ou bien la Foi religieuse, qui peut se retrouver bafouer par des personnages manipulateurs, ne manquant pas de révéler une face bien sombre de notre monde. On se retrouve donc face à des choix où on ne sait plus si on doit s’affirmer ou se plier aux pressions sociales ou religieuses qui nous font face. Dans tous les cas, les décisions que l’on prendra laisseront des marques sur l’ainé des frères Diaz. Au sens propre, comme au figuré.
Comme pour les épisodes précédents, nous avons l’occasion de croquer quelques dessins, même si cela s’avère un peu plus complexe avec un seul œil. S’ensuit alors des séquences où on n’a plus qu’à observer et se laisser bercer par la bande-son. On les retrouve également lors des phases de déplacement ou au cours des rêves de Sean. C’est alors l’occasion pour l’aîné des Diaz de se livrer un peu plus, laissant exprimer ses sentiments et ne manquant pas de titiller les nôtres.
Direction artistique & Gameplay
Graphiquement, le style de Life is Strange 2 est toujours aussi efficace et cette épisode ne déroge pas à la règle en nous proposant des paysages à nous couper le souffle et des graphismes soignés. Malheureusement, on se retrouve toujours avec nos petits bugs de surface mais ce n’est pas suffisant pour sortir de l’immersion. Du côté des animations, elles restent tout de même réussies malgré quelques vêtements qui dansent au gré du vent à chaque saut de caméra (notamment l’écharpe de la Révérende qui semblait possédée et qui m’a, de ce fait, décrochée plus d’un sourire). Du coté sonore, on a toujours une bande-son emplie de spleen qui frôle la perfection au point de laisser Sean immobile pour simplement l’écouter un peu plus longtemps… Quant au doublage, toujours réalisé par Gonzalo Martin pour Sean et Roman George pour Daniel, on ne peut qu’encore constater leur remarquable travail.
Au niveau du gameplay de Life is Strange 2, on retrouve toujours le même principe : axé point-&-click vous devez vous déplacer dans un environnement avec de nombreux objets à découvrir. Outre ces derniers, la licence donne une importance majeure aux choix que l’on fait. Il faudra donc veiller à ne rien louper car plusieurs approches sont disponibles et certains éléments peuvent même être délaissés. Autant vous dire que passer à côté serait vraiment dommage, surtout que cela écourterait les trois heures que cet épisode devrait approximativement vous occuper. Rappelons que pour les plus motivés d’entre nous, il y a aussi 6 objets à récupérer par épisode. D’ailleurs si vous avez besoin d’un peu d’aide, vous pouvez vous rendre sur cette page.
Gorgé d’émotions, Faith, épisode 4 de Life is Strange 2, ne nous aura pas épargné. Tout au long de ce nouveau chapitre, on ne cesse de s’interroger. Que ce soit sur les choix qu’on doit prendre pour Sean et les conséquences de ceux-ci, mais aussi des questions plus profondes qu’on ne s’attendait pas à se poser en jouant à un jeu vidéo. Mais il fallait peut être un peu s’y attendre en jouant à un jeu made in Dontnod ? Dans tous les cas, c’est encore un excellent moment passé en compagnie des deux frères loups. Et après trois heures de jeu, on attend, non sans trembler, la suite de cette épopée, en décembre prochain, qui en marquera le point final.