Après les dures révélations des salarié.e.s d’Ubisoft Paris, c’est au tour d’employés d’Ubisoft Montréal de s’exprimer au sujet de la toxicité qui règnerait dans les locaux canadiens.
Ce sont des propos écrits à l’AFP (Agence France Presse) qui sont relayés aujourd’hui par le Journal de Montréal. Une ex-employée, qui souhaite demeurer anonyme en expliquant qu’elle craint pour sa carrière, témoigne d’un « climat de terreur » au sein du studio de Montréal (Canada). Un témoignage qui se rajoute à la pile des récentes révélations concernant des conditions de travail jugées inacceptables par de nombreux salarié.e.s d’Ubisoft Paris (harcèlement sexuel, drogue, harcèlement moral… il y aurait même une accusation de viol d’après le journal Libération).
➡ Résumé de l’affaire (+ sources) : « Accusations de harcèlement chez Ubisoft : « rien n’est vrai, tout est permis ? » »
➡ « Harcèlement au travail : des (grosses) têtes tombent chez Ubisoft »
Dans l’article du Journal de Montréal, on apprend que cette ex-employée (dont les témoignages semblent concorder avec d’autres reçus par l’AFP) aurait subi du harcèlement sexuel ainsi que du chantage à la promotion de la part d’un des directeurs du studio.
Une autre employée fait état de recrutements de personnels féminins sur le seul critère de leur apparence physique, mais également de remarques et de gestes sexistes, ou encore de la présence d’alcool sur le lieu de travail – avec les conséquences associées sur le comportement de certains collègues masculins. D’après ces informations, les plaintes en interne visant ces comportements seraient d’ailleurs ignorés – voire synonyme de sanctions indirectes pour la victime et de promotion pour l’auteur des faits. Un aspect bien précis de ces témoignages que l’on retrouve également dans ceux d’Ubisoft Paris où des employée.e.s dénonçaient un « mur des RH » destiné à étouffer les plaintes en interne pour mieux couvrir des éléments toxiques et parfois considérés comme des « talents » à protéger à tout prix.
Ces témoignages continuent d’affluer alors que cette affaire de management toxique prend de l’ampleur au point d’avoir attiré l’attention de la nouvelle ministre chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes, Elisabeth Moreno :
Je suis indignée par la culture du #harcèlement que font régner certains dirigeants d'#Ubisoft. J'ai toujours été extrêmement sensible à ces questions au sein des entreprises où j'ai travaillé et, en tant que ministre, j'y veillerai à chaque instant. L'impunité doit cesser !
— Élisabeth Moreno (@1ElisaMoreno) July 12, 2020
Dans le même temps, notons que le STJV (Syndicat des Travailleurs du Jeu Vidéo) a annoncé récemment l’ouverture d’une section syndicale à Ubisoft Paris. Une décision qui ne bénéficiera, par définition, qu’aux employés français de la société, mais qui donnera peut-être des idées à leurs collègues canadiens.
? ? Le STJV est fier d’annoncer la constitution de sa section syndicale à Ubisoft Paris. Notre nouvelle section sur place se tient mobilisée et prête à apporter soutien et assistance aux personnes qui en auront besoin, et peut être contactée par mail à [email protected] pic.twitter.com/AVTr4P9Fgh
— STJV (@stjv_fr) July 13, 2020
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