Apollo Justice vient suppléer Phoenix Wright dans de nouvelles anciennes aventures à travers la trilogie Ace Attorney.
Apollo Justice: Ace Attorney Trilogy est prévu pour le 24 janvier 2024 sur PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch et PC à partir de Steam. Nous avons pu bénéficier d’une version du jeu anticipée grâce à Capcom. Pour cet article qui fait office d’aperçu (ou preview si vous êtes anglophone), nous ne pouvons pas trop en dire, mais soyez sûrs que l’on se montrera plus bavard pour notre test de cette trilogie qui est prévu pour l’année prochaine.
Quinze ans en arrière
Cette trilogie comprend Apollo Justice: Ace Attorney sorti une première fois sur Nintendo DS en 2008, réédité chez nous en 2017 sur Nintendo 3DS, finalement disponible sur mobile. Ce sera donc la première fois que le titre n’atterrit pas seulement sur la console du Big N, offrant aux amoureux de PlayStation et de Xbox la possibilité de découvrir ces épisodes de la franchise. Même chose pour Phoenix Wright: Ace Attorney – Dual Destinies, seuls les détenteurs d’une 3DS ont pu le découvrir à l’occasion de sa sortie en 2013. Enfin Phoenix Wright: Ace Attorney – Spirit of Justice a connu le même sort puisqu’il est aussi publié une première fois sur la petite console portable de Nintendo en septembre 2016 avant d’être transposé sur smartphone l’année suivante.
Pour autant, ce n’est pas la première expérience signée Phoenix Wright qui atterrit sur les consoles PlayStation et Xbox ainsi que sur Steam. Phoenix Wright: Ace Attorney qui met en scène le personnage principal de la franchise a fait son apparition en 2019 sur Xbox One et PlayStation 4 à travers une première trilogie. Trois jeux qui ont pu convaincre le public et surtout le faire découvrir sur toutes les plateformes. En juillet 2021, on a pu crier une nouvelle fois OBJECTION devant The Great Ace Attorney Chronicles, spin-off de la franchise dont mon collègue Sloth a pu dépeindre les qualités à travers un test à découvrir à cette adresse.
Ce n’est donc pas surprenant de voir atterrir une nouvelle trilogie, contenant des titres à l’origine tous parus sur 3DS, sur les consoles Xbox et PlayStation ainsi que sur PC.
La relève montre ses griffes
Si Phoenix Wright affiche encore sa présence dès les premiers chapitres de Apollo Justice : Ace Attorney et Phoenix Wright : Ace Attorney – Dual Destinies, ce sont bien de nouveaux avocats qui font leur apparition et non pas dans des rôles secondaires. Bien au contraire, on incarne bien Apollo Justice dès le début de l’aventure, comme le laissait présager le nom du jeu en question…Il ne vient pas simplement suppléer le légendaire Phoenix Wright à la retraite depuis 7 longues années, il vient faire preuve d’une grande sagacité. D’ailleurs, il analyse mieux que quiconque les gestes qui trahissent les témoignages de chaque personne à la barre, et la mécanique de jeu invitera à rentrer dans ce jeu-là, de l’analyse comportementale. Il suffira de glisser le curseur du joystick au bon endroit pour montrer au juge une attitude suspecte, et déstabiliser le témoin auteur d’un témoignage mensonger, ou responsable d’une omission salvatrice pour notre plaidoyer.
Et dans le second titre de cette trilogie, Apollo Justice revient une nouvelle fois avec sa compétence de détection des tics, et Phoenix Wright signe son retour également avec une autre compétence. Par contre, l’entrée la plus marquante reste celle d’Athena Cykes qui arbore un collier, un gadget aussi drôle que décontenançant puisqu’il dit à haute voix ce qu’elle pense tout bas. Cela donne des séquences teintées d’humour. De même, on peut dire qu’elle modernise l’image de l’avocat mais aussi la façon dont elle résout les affaires, donc indirectement le jeu. Elle s’équipe aussi d’une technologie surprenante puisque son matériel est en mesure de détecter les mœurs des témoins, ce qui permet souvent de relever les incohérences des dépositions des témoins. Bien sûr, c’est encore à vous de cerner les paroles et sentiments contradictoires en appuyant sur le bouton où il faut, quand il faut. C’est-à-dire soit en montrant un élément du dossier, soit en relevant le propos incompatible et suspect.
Cela permet de varier l’approche d’une affaire à résoudre, à éviter le côté répétitif d’un gameplay qui aurait pu l’être d’un épisode à l’autre. Or l’arrivée des nouveaux personnages principaux apporte une certaine fraîcheur, du moins sur ces premiers chapitres que l’on a pu découvrir. On peut aussi souligner l’originalité des personnages secondaires, (et je ne parle pas de l’avocat Boulay qui est aussi ridicule, presque ubuesque, qu’iconique dans la série) et dont la prestance parvient à faire vivre les scènes de façon captivante. La façon dont les personnages sont affichées, les différentes animations selon les situations, tout fait mouche et appuie fort sur le champignon tantôt sur le côté burlesque, tantôt sur le côté humoristique, tantôt sur la jauge de satisfaction d’avoir décelé le vrai du faux.
Au final, tout ce qui fait l’originalité des Phoenix Wright se retrouve dans cette trilogie. Des personnages hauts en couleurs, des scénarios avec moult rebondissements, et un fil rouge que l’on suit passionnément. D’ailleurs, Capcom n’a pas oublié les fans de la première heure, mais aussi tout ceux qui découvriraient les titres avec du contenu supplémentaire de qualité.
Le fond et la forme
La firme nipponne a également mis l’accent sur une chose particulièrement demandée par la communauté des joueurs, la localisation en français. On nous a d’ores et déjà averti que tous les titres de cette trilogie étaient doublés en français ! Autant dire que cela fait son effet dès l’introduction de Phoenix Wright : Ace Attorney – Dual Destinies. Entendre parler en français tous les personnages principaux, c’est un sentiment très agréable.
Enfin, en explorant le menu de cette trilogie, on tombe sur un quatrième onglet fantastique : le Musée ! Il regroupe toutes les compositions musicales du jeu. De quoi apprécier la patte artistique de Toshihiko Horiyama. C’est un homme fidèle du studio puisqu’il a également bossé sur des franchises historiques telles que Mega Man, Onimusha, Ghost Trick et Demon’s Crest entre autres.
Il faut avouer que c’est un réel plaisir de les réécouter, de se remémorer à quel point la musique accompagne superbement les séquences de cette trilogie et de tous les jeux Phoenix Wright en général.
En plus de ce hall musical, retenons également que Capcom a inclus d’autres bonus intéressants comme la Bibliothèque d’art avec de nombreux artworks et illustrations ainsi qu’une scène d’intro du jeu. Nous n’avons pas testé la feature donc nous ne ferons que l’évoquer, mais un studio d’animation permet de recréer des scènes du jeu, à creuser !
Autant vous dire que malgré quelques longueurs, cette trilogie Apollo Justice Ace Attorney se montre exaltante, du moins pour un joueur comme moi qui ne m’étais plongé dans aucun épisode compris dans ce triptyque. On apprécie aussi cette option de mettre le jeu en automatique dans les textes, mais aussi dans la résolution des énigmes si on souhaite se débloquer d’une situation difficile !