[Preview] King’s Bounty II, pourra-t-il égayer notre fin d’été ?

King's Bounty II

Dans les lignes qui vont suivre, je vous entraine dans le sillage de King’s Bounty II tout juste engagé dans la dernière ligne droit avant sa sortie

Vous l’avez compris si vous avez lu le chapô et le titre de cet article, nous sommes bien la dans une preview. Pour les non-initiés, je rappelle que le but d’une preview est de découvrir un jeu avant que celui-ci soit complètement prêt à sortir. En gros, il n’est pas fini à 100%. Par conséquent, mon avis sur le jeu ne saurait être définitif puisque des choses pourraient changer, être améliorés (ou dégradés) d’ici la sortie. Il ne s’agit bien là que d’un pré-avis… d’une preview, réalisée sur PC. Allez ! Maintenant que les règles sont fixées, on embarque.

NB: les captures d'écran présentes dans cet article sont fournis par l'éditeur

C’est quoi King’s Bounty II ?

Comme son nom ne l’indique pas, King’s Bounty II est la poursuite d’une lignée démarrée en 1990 et qui posera les jalons de la saga des Heroes of Might and Magic. A la fin des années 2000, King’s Bounty: The Legend et King’s Bounty: Armored Princess relanceront la franchise avant qu’elle ne soit laissée en friche jusqu’à aujourd’hui. Sur le fond, ce nouvel opus garde la même structure, à savoir un tactical RPG exigeant. Sur la forme, des choses ont bien entendu changé et le jeu s’est calé sur l’ère moderne. Le studio n’a pas caché ses ambitions de vouloir pousser plus loin la licence et sans doute que si vous avez joué aux opus précédents, vous vous rendrez compte que le studio de développement 1C Entertainment et l’éditeur Deep Silver s’en sont donné les moyens.

Les premiers pas

Le jeu vous propose de démarrer l’aventure avec l’un des trois personnages de départ et qui ont bien entendu chacun leurs caractéristiques. Un guerrier, un mage et un paladin seront les trois choix disponibles. Outre les compétences de bases, les héros se distinguent par des traits de personnalités qui influeront sur les premières heures de la partie.

En effet, 4 traits composent l’arbre des compétences dont les points glanées au cours de l’aventure peuvent être dépensés soit dans la finesse ou la force qui sont opposés, soit dans l’ordre ou dans l’anarchie qui sont également opposés. Ces traits, en fonction de leur développement ou non, vous permettront de réaliser des quêtes de façons différentes, ce qui peut parfois vous éviter un bon gros combat ou vous le simplifier. On reviendra sur le gameplay un peu plus loin.

Toujours est-il que nous débutons notre aventure, comme souvent dans les RPG, par la case prison. Bien entendu, nous voilà libéré sur ordre venu d’en haut pour que nous puissions réaliser notre destinée : sauver le royaume de Nostria en proie aux chaos. L’univers du jeu s’inspire du grand classique de l’héroïc fantasy « Le Seigneur des anneaux » mais aussi de séries comme « Game of Thrones » ou « The Witcher » de Netflix et même de « L’histoire sans Fin ».

Je dois dire que de ce côté-là, c’est plutôt réussi. Les environnements que j’ai pu parcourir sont agréables et très cohérents. Les graphismes sont de plutôt bonne qualité durant les phases d’exploration et le niveau de détails est assez poussée. Notons tout de même parfois des textures qui tardent à s’afficher. La petite bourgade dans laquelle j’ai passé du temps était vivante avec des pnj à droite et à gauche, certains ayant même des conversations. J’en profite pour mentionner que le jeu est anglais mais sous-titré français.

En revanche, les graphismes sont un peu moins fins lors des phases de combats. Rien d’atroce non plus mais on a moins cette sensation de qualité que l’on ressent lors des phases d’exploration. Tant et si bien que l’on pourrait parfois presque croire qu’il s’agit de deux jeux différents par moment. Presque j’ai dit !

Du côté du gameplay

Bon, vous l’avez sans doute deviné, King’s Bounty II peut se découper en deux phases bien distinctes : l’exploration et le combat. Commençons par la première (logique). Les phases d’exploration se font en vue à la troisième personne et s’apparente à ce que l’on trouve dans de nombreux RPG « classiques ». On déplace son personnage dans l’environnement à notre disposition, l’occasion de dénicher des coffres et autres parchemins plus ou moins utiles à notre aventure. Le déplacement de notre héros est tout de même plutôt lourdeau et la possibilité d’utiliser un cheval accentue cette lourdeur. Il faut par exemple descendre systématique de son cheval pour ouvrir des coffres ce qui, même si ça donne du réalisme, est assez vite frustrant.

Entre deux escapades, on pourra discuter avec les PNJ  afin qu’ils puissent notamment nous donner des quêtes. Les quêtes font dans le classique aussi. Apporter un objet à Pierre, chercher le coupable du meurtre de Paul ou bien régler les problèmes familiaux de Jacques. Du classique, on vous dit. Il y a d’ailleurs un nombre très importants de quêtes annexes qui peuvent être réalisées dans n’importe quel ordre. Rien d’imposé.

Si vous avez bonne mémoire, et si vous avez lu les lignes qui précèdent, vous savez que les quêtes peuvent être résolues de plusieurs manières. Souvent le choix s’opère entre la manière brutale et la ruse, et vos choix ont un impact sur les traits que vous allez développer. Les mêmes traits dont je parlais plus haut. Ainsi, vous gagnerez des points qui définiront votre personnage et qui pourraient avoir des effets sur la suite de l’aventure.

Les phases de combats maintenant. La transition entre les deux phases s’opèrent généralement par la présence de zone de combat disséminées un peu partout sur la carte. Lorsque l’on met un pied dedans, l’interface de préparation apparait et elle nous permet de jauger si l’adversaire peut être à notre portée ou non. Si c’est le cas, on se lance dans ce qui est un tactical-RPG. On place tout d’abord ses unités de la manière optimale puis l’on va déplacer nos hommes de cases en cases pour les faire se friter avec l’ennemi au tour par tour.

Il existe plusieurs types de combattants comme des mages, des archers, des bêtes sauvages, des golems, etc… De même qu’ils existent plusieurs factions de combattants : les morts vivants, la garde royale, ou les nains. Chaque faction est rattachée à l’un des fameux traits  (pour rappel : ordre, anarchie, finesse, force brute) et vous le devinez, les unités auront un meilleur rendement si elles s’accordent entre elles mais aussi avec vous. Par dessus le marché, chaque type d’unité aura plus ou moins d’efficacité sur les autres ce qui amène sa dose de stratégie et de réflexion lors de la préparation des combats.

De son côté, notre héros ne combat pas. Il reste en retrait pour donner les ordres et lancer des sorts de son cru. A l’aide de parchemins magiques ou bien en lui faisant apprendre certains sorts pour qu’ils puissent les sortir à volonté… enfin tant que son mana le lui permet. Beaucoup de petites mécaniques pimentent donc le jeu et on sent vraiment le potentiel.

Attention cependant. Je l’ai également dit plus haut mais King’s Bounty II est exigeant. Voire très exigeant. Je vais prendre exemple sur mon expérience pour l’illustrer. Je suis parti un peu la fleur au fusil, en mode touriste et lorsque je découvre que pour constituer son armée il faut acheter des unités au préalable, je ne m’affole pas. J’achète archers, fantassins et bêtes de guerre sans me soucier du lendemain.

Cette insouciance me poursuit lorsque lors d’un combat peu facile à mener, je perds plusieurs unités. Tant pis, me dis-je, je vais en racheter d’autre avec mes maigres butins. Seulement, ce qu’il faut savoir c’est qu‘au fur et à mesure des combats victorieux, les unités gagnent en expérience et donc en force. Et lorsqu’elles meurent sur le champs de bataille, les niveaux s’envolent avec.

Par conséquent, en avançant dans l’histoire et en rachetant systématiquement des unités, est fatalement venu le moment où, à court d’argent, et avec des unités trop faibles pour avancer, je me suis quelque peu retrouvé bloqué. Avec un peu moins de témérité au départ, j’aurais sans aucun doute été plus gestionnaire… et il faut l’être. Il n’y a aucun moyen de refaire des combats pour faire du leveling ou du farm d’argent. Il faudra être très sérieux si vous vous lancez dans l’expérience King’s Bounty II.

On a envie de revenir sur King’s Bounty II ?

On a plutôt envie d’y revenir, oui. Même si les phases d’exploration sont très pataude à cause de la lourdeur du personnage, j’ai pu entrevoir un univers riche et varié que l’on a bien envie de découvrir. Les phases de combats regorgent de mécaniques propices à la stratégie mais il faudra bien faire attention à ne pas partir bille en tête. King’s Bounty II sera à n’en pas douter un jeu ardu mais que les développeurs promettent d’être également abordables pour les néophytes… laissons-leur le bénéfice du doute pour le coup.

Du côtés des promesses faites, il y a aussi celle de devoir faire plusieurs runs pour pouvoir tout découvrir. Avec 3 personnages en choix de départ, des traits de caractère qui doivent influer sur la narration, on peut en revanche les croire sans problèmes ici.

 

Le verdict final tombera en tout cas le 24 août prochain puisque King’s Bounty II débarquera alors sur PlayStation 4, Switch, Xbox One et PC.

 

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