Retour sur la réunion de Trump avec les acteurs du jeu vidéo

Trump

Comme prévu, Trump a rencontré différents acteurs du secteur du jeu vidéo afin de discuter sur le thème de la violence et de sa représentation dans les jeux vidéo.

Après les événements de Parkland, le président des États-Unis Donald Trump a commencé à accuser les jeux vidéo, demandant une rencontre avec les différents acteurs du secteur. Si beaucoup s’attendent à ce que cette réunion s’achève sur une tenue du statut quo, il est intéressant de voir les arguments qui sont amenés contre le Jeu Vidéo, presque 20 ans après les premières études qui tentaient d’établir un lien claire entre le jeu vidéo et les comportements violents et après de récentes études tendant à modérer ces propos.

La réunion a donc commencé par la diffusion d’une vidéo de 88 secondes reprenant des scènes violentes dans différents jeux allant de Call of Duty Modern Warfare 2 à Fallout 4 en passant par Wolfenstein 2, mais aussi The Evil Within. Des jeux de guerre ou des jeux d’horreur donc, tous interdits aux moins de 18 ans ou bénéficiant d’un sceau indiquant Mature sur la jaquette, montrant que celui-ci sera violent. Melissa Henson, la porte-parole du Conseil Parental de la Télévision a déclaré que cette vidéo montre à quel point les scènes représentées étaient violentes, après quoi Trump a demandé leurs avis et commentaires aux personnes présentes. Il est important de noter que lors de la réunion, aucun psychologue ou chercheur n’était présent pour apporter des preuves scientifiques qui auraient pu servir de base à l’argumentaire.

Les membres de l’industrie du jeu vidéo ont rapidement défendu leur média en avançant que ces jeux étaient destinés à une audience mature, pas prévu pour les enfants, selon des propos rapportés par Henson elle-même. La réunion a duré une heure, sans aboutir à un réel consensus entre les parties. Le groupe de Henson reste persuadé que le jeu vidéo est l’une des trois causes de violence en Amérique, et dénonçant la volonté des acteurs du jeu vidéo de conserver le statut quo. La réunion n’a donc pas eu de réelle conséquence pour le moment, les deux parties campant sur leur position sans tenir compte des arguments avancés par l’adversaire.

Si la violence dans les jeux vidéo pose problème, ce qui est compréhensible, ce ne sont cependant pas les acteurs de l’industrie qu’il faut punir. La moyenne d’âge des joueurs est de 25 ans, il est donc normal pour ceux-ci de viser un public mature, sans compter que la violence dans les jeux n’est pas gratuite, sauf quelques rares exceptions. Il ne faut pas oublier le contexte dans lequel s’inscrit le jeu, ce qui pousse à des actes de violence, que ce soit la survie après une apocalypse dans un monde ravagé, ou tenter d’échapper à un cauchemar sans fin. Ceux qu’il faut blâmer, ce sont ceux qui laissent le jeune public accéder à ce contenu, que ce soit les parents ou des vendeurs peu regardant. C’est par l’éducation que l’on protège les enfants des images violentes, tout en faisant attention à ne pas les surprotéger. Des éléments existent pour déterminer si un jeu est fait pour les enfants ou non, il est important de respecter ceux-ci, plutôt que de vouloir à tout prix museler une industrie entière. N’hésitez pas à nous dire ce que vous pensez de cette réunion ou du thème de la violence dans les jeux vidéo.

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Force tranquille de la rédaction, grand spécialiste du « ça va ? ». Sloth est le Lucky Luke de la news, il écrit plus vite que son ombre ! D’après la légende personne n’a jamais réussi à lui poser la question « ça va ? » en premier !
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