Profitant d’une tribune accordée lors de la conférence Goldman Sachs Communacopia, Strauss Zelnick président de Take-Two Interactive a appelé le gouvernement américain à agir.
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Interviewé sur les projets de Take-Two interactive en Chine, Strauss Zelnick a pointé du doigt les inégalités entre les entreprises chinoises et US (et sûrement européennes).
Nous avons un business solide bien que petit en Chine. Ce n’est un secret pour personne que le gouvernement chinois a changé les règles d’approbation des jeux, et a essentiellement ralenti ou arrêté les approbations pendant un certain temps. [Cela] ne nous concerne pas car les jeux que nous mettons sur le marché sont approuvés. D’ailleurs, je ne doute pas que les approbations seront relancées. La vraie question est de savoir si, et nous pensons que ça sera le cas, il y a un moment où le gouvernement chinois dira qu’ils ne craignent pas que les divertissements occidentaux soient un problème … Je pense qu’ils arriveront à cette conclusion. Je pense que les barrières vont tomber, et cela aura un effet énorme sur nous.
Mais je ne vous recommanderais pas de souscrire à l’opinion d’une seule personne sur ce sujet, car je pourrais avoir complètement tort. Nous ne le garantissons certainement pas. Je viens de constater que l’opportunité est énorme si nous avançons dans cette direction et au risque d’être un peu politique, notre gouvernement doit prendre position vis-à-vis de notre commerce avec la Chine, car nous avons une situation tout à fait étrange et inégale où les entreprises chinoises peuvent venir aux États-Unis et acheter des entreprises, sans problème. S’ils ne veulent pas faire cela, ils peuvent apporter un jeu ici et le commercialiser, le distribuer, sans problème, et conserver tous les profits.
Nous devons, pour aller en Chine, avoir la moitié de nos activités dans une entreprise locale. La bonne nouvelle est qu’ils fournissent une expertise, ce qui est formidable, et nous avons de bonnes relations avec des sociétés comme Tencent. Nous sommes ravis de faire affaire avec eux. Mais nous n’avons pas le choix, pour être clair. Et de plus nous avons besoin de l’approbation du gouvernement, qui est politiquement dirigé, et je ne sais pas pourquoi le gouvernement des États-Unis estime que c’est une bonne chose pour notre deuxième plus grande source d’exportations après l’aérospatiale. (…) La Chine a volé notre propriété intellectuelle pendant très longtemps. Ces choses doivent changer.
Dans une première partie plutôt optimiste, où il évoque ses titres de Take-Two NBA 2K et Kerbal Space Program, le président de Take-Two se montre plus dubitatif sur l’équité des échanges avec la Chine, et demande à son gouvernement, pourtant plutôt frileux lorsqu’on évoque l’industrie vidéo-ludique, à la prise de mesures.
Fin août la Chine avait annoncé vouloir limiter l’augmentation du nombre de jeux en ligne parallèlement à la prise de mesures complémentaires pour réduire le temps passé par les jeunes à jouer. Le gouvernement chinois avait aussi pointé du doigt les jeux-vidéo pour les problèmes de myopie de sa jeunesse.
Le Webcast de cette intervention est disponible à cette adresse.
