[Avis] Solos sur Amazon Prime, le Black Mirror intimiste ?

Solos Amazon Prime Video

Il n’y a pas que Netflix et Salto dans la vie, il y a Prime Vidéo aussi ! On y a regardé Solos et on fait passer la série sur le grill

Solos est une production original d’Amazon Studios dont le principe a donné le nom à la série. En effet, il s’agit de courts épisodes (une vingtaine de minutes environ) qui mettent en scène un seul personnage (avec quelques petites entorses sur certains épisodes).
Au premier abord, on aurait bien envie de comparer Solos avec la série Black Mirror. Il faut dire qu’on est souvent en face d’intrigues où la technologie futuriste peut nous montrer ses travers. Seulement la comparaison va s’arrêter bien vite puisque Solos ne va pas chercher les mêmes ressorts que la série britannique… elle aurait peut-être mieux fait.

Pourtant, le premier épisode m’avait vraiment enthousiasmé. « Leah », c’est le nom du personnage mais aussi de l’épisode, est incarnée par Anne Hathaway (The Dark Knight Rises, Interstellar,…). La jeune trentenaire est une scientifique qui cherche à entrer en contact avec le futur. Pour ce faire, elle conduit ses expériences dans le sous-sol de la maison de sa mère malade et hospitalisée.

Dès les premières minutes, on est forcément séduits par la réalisation certes minimaliste et pourtant très agréable à l’œil. La photographie est de qualité, un vrai plaisir. Sur le fond, la force de cet épisode réside avant tout dans les révélations scénaristiques qui vont se distiller petit à petit pour nous conduire au dénouement final. Les révélations s’enchainent, on se prend au jeu et ça fait mouche. L’aspect technologique n’étant lui que la base du contexte, comme dans les meilleurs épisodes de Black Mirror en somme. Pas besoin d’en faire des caisses pour accrocher le spectateur.

Malgré tout, les plus pinailleurs pourront trouver à redire sur la théorie des lignes temporelles présentée par le scénario et ils n’auront pas foncièrement tort. Le sujet des croisements temporels étant souvent casse-gueule, il n’est pas rare de tomber dans les écueils qui peuvent sortir les spectateurs de la suspension consentie de l’incrédulité. Oui vous savez ce truc qui nous permet, devant un film, de croire à un univers que l’on sait irréaliste par nature.

Bref ! En faisant abstraction de ce point, le « vrai » défaut que l’on pourra reconnaitre à ce premier épisode ce sont les quelques longueurs dans certains dialogues. Ce défaut était en fait un avertissement de ce qui va suivre, parce que les longueurs viendront souvent nourrir le reste de la série.

Notamment les épisodes 2 et 3 qui ne sont que de longs monologues creux et guimauvesques sur des anecdotes de la vie des personnages, bien que parfaitement interprétés respectivement par Anthony Mackie (Le Faucon et futur Captain America du MCU) et Helen Mirren (The Queen). Il n’y en en effet rien à redire sur le casting qui est tout simplement génial. Seulement, les émotions que traversent les personnages n’ont pas atteint le spectateur que je suis. Sans doute je m’attendais à autre chose après avoir vu ce dont était capable le premier épisode.

Les longs monologues ont d’ailleurs continué sur les épisodes 4 et 5 qui bien que souvent lassants sont sauvés par des fins légèrement provocantes. Malheureusement elles sont tellement mal amenées qu’elles en deviennent artificielles. On a juste l’impression qu’ils ont voulu se rapprocher, à la dernière minute, des effets à la Black Mirror qu’ils avaient totalement abandonné dans les deux volets précédents.

Beaucoup auraient désespéré en arrivant à l’épisode 6 et pourtant, nous revoilà dans une intrigue un peu plus fouillé. Un épisode oppressant et j’irai même jusqu’à dire plutôt réussi… sauf son final. Bien entendu, pas de spoil mais le soufflet retombe assez mal ce qui se révèle très frustrant.

Le dernier épisode pour sa part met en scène Dan Stevens (vu notamment dans les séries Downton Abbey et Legion) et Morgan Freeman (qu’on ne présente plus). Cet épisode est sans doute le meilleur puisqu’il mêle habilement l’intrigue qui se tisse et les longs monologues. J’ai vraiment passé un bon moment, je dois dire. Au final, on finit la série sur une note positive et c’est pour ça que j’ai envie de me montrer indulgent… même si je pense qu’il n’y a pas de raison de l’être. Solos se révélant beaucoup trop inégale.

Je terminerai cet avis en parlant de la musique qui fait vraiment bien le boulot pour accompagner les récits larmoyants. La VF est aussi pas trop mal, seulement pour vraiment se rendre compte de la performance des acteurs et de la palette d’émotions qu’ils nous servent, la VO est quasi obligatoire.

Si je devais faire un bilan, je dirai que la série est dispensable mais si vous voulez malgré tout vous y lancer à vos heures perdues, concentrez-vous sur les épisodes 1,6,7 et voilà ! Après si vous êtes adepte des longs monologues émotifs sur des futilités, en revanche, foncez sur Solos ! Petit rappel, même si la tentation est grande de comparer Solos et Black Mirror, il ne faut pas le faire malgré les premières impressions.

 

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