[Bar à Jeux] Dinner in Paris : un jeu familial qui donne faim

Dinner in Paris

Dans Dinner in Paris, on apporte encore plus de grandeur gastronomique à la Capitale mais on devra faire face aux ambitions des autres joueurs.

Prix : 39,90€
Temps moyen : 30 min à 1h
Nombre de joueurs : 2 à 4
Âge conseillé : 10+
Auteur : Les Trolls Associés
Éditeur : Funnyfox
Illustrateur : Alain Boyer
Mécanismes : construction, placement, majorité.
Version fournie par l’éditeur.

La planète Funnyfox !

On connait l’éditeur pour le célèbre Ceylan et son thème placé autour du thé mais on ne les oublie pas pour les petits jeux ingénieux comme Candy Lab que l’on évoquait à cette page, et Monster Rush que l’on détaillait à cette adresse. Sachez qu’ils restent actifs puisqu’ils préparent Photoshoot et Royal Secrets pour le début d’année prochaine. Quant à nous, Arnyanka avait pu découvrir Dinner in Paris au Spiel Digital. C’est alors en sa compagnie que je vais vous présenter ses mécaniques et ses enjeux.

On sert l’entrée !

Dans Dinner in Paris, les joueurs vont se disputer une grande place piétonne et y installer des restaurants tout en se disputant l’occupation de l’espace pour leurs terrasses. Comment cela se traduit ? Un plateau de toute beauté accueillera des bâtiments miniatures (qu’il est possible de peindre et personnaliser, le travail des créateurs est remarquable et souvent partagé sur les réseaux sociaux) représentant les restaurants et à partir desquels il sera possible de poser des mini-tuiles, eux symbolisant les terrasses.

Cela dit, il est nécessaire de respecter le budget et de collecter des ingrédients. On retrouve ainsi des cartes avec de la nourriture et des pièces dessus. Pour pimenter le tout, des objectifs communs et personnels sauront apporter un peu plus de stratégie, en plus d’un système de majorité.

Nous nous situons donc devant un jeu de placement, de construction et de majorité (seulement en fin de partie).

Au menu de Dinner in Paris !

Le thème de Dinner in Paris est entièrement respecté, cohérent et on s’immerge d’autant plus facilement dedans. Les mécaniques sont d’ailleurs simples à assimiler, ce qui en fait un jeu familial accessible à tous les publics. D’ailleurs, le jeu présente des possibilités sournoises qui sauront trouver leur public et retourner plus d’une situation en cas de planification ingénieuse ou absence de vigilance de la part d’un des joueurs. Tout cela rend le jeu fluide fluide et agréable à découvrir puis à rejouer à l’avenir.

Le déroulement d’un tour :

En début de partie, nous disposons de cartes Ressources, d’objectifs (en choisir 1 sur 2, le 2e sera visible pour tous) et d’un plateau de jeu personnel sur lesquels il faudra disposer toutes les terrasses dans l’espace indiqué. Celles-ci, une fois financées, atterriront sur le plateau de jeu commun à l’emplacement que vous déciderez. Si elles doivent partir de votre restaurant, la direction qu’elles prendront sera tracée selon votre volonté.

Au début de son tour, un joueur doit piocher une carte Ressource puis réaliser deux actions. Ces actions peuvent être de piocher une nouvelle carte, de construire un restaurant, de placer une terrasse ou de réaliser un objectif commun ou personnel.

Résumons le chaînage et les enjeux.

Ainsi les cartes Ressource sont nécessaires à la construction de restaurants. Les restaurants sont obligatoires pour poser des terrasses et souvent ces dernières sont requises à la complétion d’objectifs et au gain de points sur notre plateau personnel et la majorité décisive de fin de partie.

Il sera donc indispensable de penser à toutes ces données pour établir une stratégie, ne pas se précipiter dans la pose de terrasses ou le faire en vue d’objectifs. Il n’existe pas une stratégie gagnante, elle dépend de vos objectifs et des majorités du jour. Il faut surtout penser à un équilibre et à gérer au mieux son budget, le gonfler au mieux pour réaliser les meilleurs coups ensuite.

Les restaurants et terrasses.

Il existe une hiérarchie entre les différentes constructions et ce qu’elles rapportent, ce qu’elles nécessitent. Votre plateau personnel est donc réparti en 4 sections de restaurants, hiérarchiquement de haut en bas. Il demeure important de préciser que les bâtiments sont limités en nombre et que les autres peuvent donc vous en priver.

  • Une friterie taille 2 (car elle prend 2 blocs sur le plateau) ne nécessite que 2 ingrédients (2 cartes Pommes de Terre) mais ne rapporte aucune plus-value à votre budget. Y poser des terrasses ne requiert au départ qu’une pièce et cela représente un réel avantage lorsque l’on veut poser beaucoup de terrasses. Ce rapport coût/apport/budget pour les terrasses et restaurants se montre vraiment équilibré.
  • Fruits de mer, Crêperie et Pizzeria sont de taille 3, nécessitent 3 ingrédients, rapportent une pièce supplémentaire pour votre futur budget et les terrasses coûteront 2 pièces (pour différentes récompenses à débloquer).
  • Grill et Bar à Vins de taille 4 requièrent 4 ingrédients spécifiques rapportent 2 au budget, leurs terrasses coûteront 3 pièces mais débloqueront encore des bonus et récompenses plus importantes.
  • Brasserie et Restaurants Gastronomiques se montrent de taille 5. Ils sont très coûteux avec les 5 et 7 ingrédients différents à réunir, leurs terrasses sont onéreuses mais leurs récompenses valent clairement le coup de s’attarder dessus. 4 terrasses installées et vous gagnez déjà 14 points en fin de partie alors que ce total est atteint au bout de la 15e terrasses de la friterie par exemple.

Comme je le précisais, l’ensemble des mécaniques se montre en cohérence avec leur thème et, plus important encore, équilibré. On se lance dans une course aux constructions des différents bâtiments (d’ailleurs le nombre de restaurants érigés peut signer la fin de partie) et à une guerre de territoire pour l’emplacement des terrasses.

La gestion de l’espace et des terrasses : 

Les joueurs vont très vite se disputer l’espace sur le plateau central du jeu. Si poser des terrasses rapporte des points en atteignant les paliers du plateau personnel, occuper la place centrale piétonne est primordiale pour le gain des majorités et la complétion d’objectifs.

Il sera alors malin de recouvrir les pigeons de terrasses pour récolter des cartes Pigeon, donnant accès à des précieux effets pour vous ou contre l’adversaire. Certains objectifs nous invitent à schématiser d’une certaine façon la pose de terrasses, d’autres à se rapprocher des fleurs, des musiciens ou des réverbères placés sur le plateau. Il existe donc différents enjeux et points stratégiques liés à la pose des terrasses et la construction des restaurants.

Précision importante encore. Sauf carte Pigeon le précisant, il est impossible de placer des terrasses sur celles des autres joueurs ou dans les blocs adjacents. Il est donc tout à fait possible de bloquer l’expansion des adversaires, de les bloquer et de se disputer les facteurs de score importants. Il existe donc des raisons de se précipiter dans la pose des terrasses ou d’attendre le bon moment pour réaliser une grande invasion de l’espace. Tout ce système reste captivant en pleine partie et on repart avec une belle expérience de jeu, bien pensée par ses créateurs.

J’ai pu jouer à 3 joueurs et à 2 joueurs à Dinner in Paris. Nous avons même pu y jouer avec une enfant de 10 ans qui s’est accoutumée des mécaniques assez facilement. C’est un bon jeu familial qui s’apprécie dans toutes les configurations.

Dinner in Paris reste simple à appréhender, ses rouages faciles à ancrer dans la tête. Piocher des cartes, construire des restaurants, poser des terrasses, accomplir des objectifs. Tout cela reste simple autant dans la compréhension que dans la mise en place. Il coche toutes les cases du bon jeu familial avec un zest de sournoiserie et de réflexion.

Aucune prise de tête, du plaisir, des mécaniques efficaces, un thème qui fait mouche et reste en cohérence avec ses mécaniques. Funnyfox montre qu’il sait une nouvelle fois bien choisir ses jeux de société.

Les règles sont claires, la simplicité des actions aide forcément. 

Le livret n’a causé aucun souci. De même, le plateau est si épuré que la mise en place du plateau et du matériel favorise rapidement l’immersion.

Seul le fait de devoir poser autour de la place centrale (et pas en plein milieu par exemple) incite parfois à l’erreur mais une fois assimilé, cette règle est rapidement assimilée.

La mise en place est rapide… à partir de la seconde partie. La chose qui prend le plus de temps, c’est d’installer soigneusement toutes les terrasses sur son plateau personnel en début de partie. On ne doit en oublier aucune !

Puis il est nécessaire lors de la partie de découverte de coller toutes les étiquettes sur les bons bâtiments. Ensemble, cela reste une bonne petite aventure. Si vous laissez par contre cette tâche à une seule personne, cela pourrait l’ennuyer à la longue. Soyez sympas et pensez en équipe avant de vous entre-déchirer au cours de la partie !

Hormis cela, les bâtiments sont reconnaissables, les différentes tuiles sont bien découpées. Nous ne l’avons pas fait personnellement mais certains ont dessiné des bâtiments afin de les faire ressembler au mieux aux différents restaurants. Le résultat était splendide !

Pour la première partie, aucun effet d’être perdu en pleine mer. Il est assez facile de comprendre le concept et de scorer !

Comme vous avez pu l’apercevoir à travers les photos que j’ai partagé dans cette chronique, Dinner in Paris est remarquable visuellement. Certes les ingrédients sur les cartes restent basiques mais tout le reste œuvrant à la conception du plateau participe à la grandeur de cette nouvelle rue parisienne.

Lorsque l’on place les différentes terrasses, de diverses couleurs, le résultat est grandement convaincant. Les restaurants miniatures en sont également le symbole. Le tout se mélange avec réussite.

Le matériel reste de qualité et l’intérieur de la boîte n’est pas thermoformé. Cela dit, tout se range sans souci.

L’ambiance est bon vivant, les parties bien rythmées et les mécaniques sont interactives. On convoite les mêmes restaurants, on cherche à maximiser la pose de terrasses sur un lieu collectif, on emboucane les autres joueurs avec les cartes Pigeon, on les bloque, on les surpasse en fin de partie. Il existe de multiples manières de mettre des bâtons dans les roues des autres joueurs et c’est somme toute agréable.

Récapitulons : Dinner in Paris m’a plu un peu, beaucoup ou à la folie ?
(ou pas du tout…)

Dinner in Paris parvient à nous immiscer efficacement dans son thème et ses mécaniques. On se retrouve devant un jeu familial qui saura réunir tous les publics et propose une expérience agréable et pleine de surprises. Des actions faciles à réaliser, de l’interaction, des bâtons à mettre dans les roues pour gagner des majorités et différentes stratégies disponibles pour scorer plus de points que les adversaires. Une belle découverte et un jeu de plateau que l’on prendra plaisir à ressortir à l’avenir.

Ambiance (calme/vivant)
Interaction
Simplicité des Mécaniques

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