[Critique] Chainsaw Man : découverte des tomes 4 à 6

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Poursuivant notre ensemble de critiques couvrant Chainsaw Man, nous allons aujourd’hui parler des tomes 4 à 6 qui constituent l’un des piliers majeurs de la série de Tatsuki Fujimoto.

• Type d’ouvrage : manga shōnen
• Public conseillé : post-ados / adultes (violence graphique)
• Maison d’édition : Kazé Manga
• Auteurs : Tatsuki Fujimoto
• Mentions utiles : ouvrages en pdf mis à disposition par Kazé pour cet article (non-sponsorisé)
Lien vers nos articles sur cette série : tomes 1 à 3, tomes 4 à 6, tomes 7 à 9, tomes 10 et 11

Cœur de tronçonneuse & cœur d’artichaut

Les tomes 4, 5 et 6 de Chainsaw Man, comme dit précédemment, forment l’un des piliers les plus importants de l’histoire. A la fois pour Denji, mais également pour les intrigues qui se jouent en coulisses et dont le héros n’a pour l’instant pas connaissance. Pour Denji, cela va se jouer en deux temps. La fin du combat contre son homologue possédant le cœur du démon des lames marque le moment où le jeune homme prend conscience des changements émotionnels qui se sont opérés en lui depuis sa fusion avec Pochita. Des personnes proches meurent à tour de rôle, mais impossible pour Denji de verser la moindre larme. Une sensation d’inhumanité qui l’angoisse, mais lui permet malgré tout de se rapprocher d’une Makima toujours aussi énigmatique mais qui semble deviner – et surtout, comprendre – les émois de Denji.

Malgré tout, et c’est un point qui joue à la fois sur l’évolution de Denji et sur l’intrigue principale, Denji va faire une rencontre qui le façonnera à jamais. Difficile d’analyser cette partie sans verser dans le poil, alors nous nous contenterons de rester vague et de nommer ce personnage : Reze, qui va être la première à faire trembler l’emprise de Makima sur le cœur de Denji. Telle une danse macabre, les deux jeunes gens se tournent autour et se passent le rôle de meneur à tour de rôle pour terminer sur une note qui accompagne ce qui est sûrement l’arc le plus intense et dramatique du manga. Et les répercutions de cette rencontre, encore inconnue pour qui n’a pas eu connaissance de la suite des évènements, sont loin d’être anodines.

Sharknado remake

En-dehors de ces éléments scénaristiques qui continuent dans la foulée de faire enfler l’épais mystère qui entoure Makima, ces trois tomes de Chainsaw Man continuent d’asseoir Tatsuki Fujimoto comme l’un des maîtres de la mise en scène du grotesque. Les combats, dans ces volumes, ne manquent pas, et l’homme-tronçonneuse se lâche comme jamais au sein de combats qui le mettent sérieusement à l’épreuve. Entre les fruits d’un entraînement intense et ceux de l’imagination chaotique de Denji, ce sont des mises en scène cultes qui ponctuent des affrontements dantesques et qui mettent en valeur tout le talent du mangaka pour le burlesque, à l’image de cette parodie de Napoléon sur son cheval incarnée par l’homme-tronçonneuse montant un démon-requin avant de se lancer dans une guerre d’une rare violence contre le démon-typhon.

Ici, maître Fujimoto continue de nous servir un shōnen nerveux et chaotique en allant doit au but sans longueurs inutiles. L’histoire avance ainsi à grands coups de tronçonneuse, d’explosions et de démembrements, le tout mâtiné de drames personnels. Ce qui nous conforte dans l’idée que Chainsaw Man est une œuvre atypique de son époque, qui joue certes dans la grande cour du shōnen mais qui propose en même temps une certaine maturité propre au seinen voire aux œuvres inclassables.

Les tomes 4, 5 et 6 de Chainsaw Man confirment les premières impressions : le dernier manga de Tatsuki Fujimoto est une œuvre marquante qui secoue le milieu parfois un peu trop sage des shōnen. Chainsaw Man, clairement, se contrefiche des codes à respecter et se taille un chemin selon ses propres termes en mettant à l’amende un genre en peine depuis quelques années. D’ailleurs, il est assez intéressant de noter que Tatsuki Fujimoto sème aussi les graines de la nouvelle génération en dehors de sa dernière œuvre. Ce sont à ses anciens assistants, en effet, que l’on doit l’avènement de hits en puissance comme Spy x Family, Hell’s Paradise ou encore Dandadan. En lisant Chainsaw Man, on ne peut qu’avouer qu’ils ont été à bonne école.

 

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