[Découverte] The Terrifics : une Origin Story

[Découverte] The Terrifics : une Origin Story

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Public visé : 13+
Collection : Urban Comics

Date de sortie : 22 Novembre 2019
Pagination : 360 pages

 

Dans notre avis sur la série Watchmen, nous avons laissé entendre que peu de séries de super-héros ne traitaient que de super-héros. Le genre n’étant, comme tous les genres peut-être, juste un vecteur pour une vision, un message. Certes, beaucoup de films d’horreur ne cherchent qu’à faire peur mais ça serait oublier Devil’s Reject par exemple, et que dire de la science-fiction et du médiéval fantastique (au hasard), qui interrogent respectivement sur l’humain et les relations entres les peuples (quand ils ne font pas carrément de la politique internationale contemporaine, bisous à toi Seigneur des anneaux).

Et bien The Terrifics vient presque à l’encontre de cette observation et ce en raison de son traitement.

Une origine Story

Jeff Lemire, que l’on avait déjà vu pour Sherlock Frankenstein, nous livre ici un récit sur une équipe en formation (The Terrifics). Constituée de héros pas vraiment habitués au premier plan : Mr Terrific, Phantom Girl, Plastic Man et Metamorpho, elle va tenter de sauver l’univers suite à la réception d’un message de Tom Strong et, ce faisant, nous parler d’amitié, de famille et de leurs corollaires : la solitude.

La solitude de Metamorpho qui, bien qu’en couple avec la fille de Stagg, n’arrive pas à se trouver avec son physique monstrueux. La solitude de Phantom Girl, en exil dans une dimension alternative et déserte. Celle de Plastic Man, plongé dans le coma à la suite des événements de Batman metal et devant renouer avec son ex et leur fils, et enfin Mr Terrific, super héros solitaire depuis la mort accidentelle de son épouse et qui se voit obligé de travailler dans les locaux de son ennemi (Stagg) intime suite à l’OPA agressive de ce dernier sur son entreprise.

Un esprit 80′.

Si le thème social/sociétal est bien présent, ce qui frappe c’est son traitement très superficiel, un peu comme dans un sitcom. Ce qui frappe aussi c’est la personnalité des personnages, ou plutôt leur manque de personnalité. Dans Sherlock Frankenstein nous nous plaignions que l’auteur hésitait entre deux voies, le manque de profondeur est donc récurrent et reste l’un de ses défauts notables à ce jour.

Mr Terrific est l’exemple le plus flagrant, réputé pour être l’un des trois hommes les plus intelligents de la Terre, on remarque ce trait plus à la répétition de cette information dans les bulles de ses alliés, que par ses actes. Il a du mal à faire deux choses en même temps et nombre de solutions ou observations utiles sont apportées par les autres personnages. Son antagoniste désigné, Stagg, est lui l’archétype, pour ne pas dire caricature, du vilain savant fou et ultralibéral, Metamorpho une brute (qui va s’adoucir et trouver un peu de profondeur au fil des pages, soyons justes) et Plastic Man un comic-relief lourd, qui va aussi suivre le même chemin que Metamorpho tout en s’embrouillant avec lui constamment et toujours lourdement.

En deux mots, il est difficile d’accrocher à The Terrifics, que ce soit pour ses personnages, le traitement de sa thématique ou son histoire. Celle-ci aurait pu être assez sympa avec des voyages entre dimensions, présente mais trop souvent en arrière-plan (3e ou 4e).

Pour les voyages interdimensionnels en comic-book, nous vous conseillons Exiles (chez Marvel), pour la famille toujours le très précieux Locke & Key, et pour la solitude il reste ce bon Batman.

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