Quantic Dream au cœur d’un scandale de harcèlement sexuel

Image de Detroit Become Human, développé par Quantic Dream

Plus d’un an après les révélations sur les conditions de travail chez Quantic Dream, le studio est de nouveau visé par des soupçons de harcèlement sexuel voire d’agression sexuelle.

Il y a un an, Quantic Dreams était dans le viseur de la presse et de la justice pour des pratiques managériales douteuses, ce qui a permis de mettre en lumière certains problèmes de l’industrie du jeu vidéo. Rappelons que le studio avait alors attaqué Mediapart et le Monde en diffamation lorsque ceux-ci ont rendu public l’environnement de travail qui a mené certains employés à démissionner. Cependant, si le procès pour diffamation n’a pas encore eu lieu, il faut rappeler que l’un des salariés démissionnaires qui attaquait Quantic Dreams pour requalifier sa démission en licenciement sans cause réelle et sérieuse avait obtenu gain de cause. Le procès a permis aux conseillers Prud’hommaux de découvrir une petite sélection de 600 images dégradantes de salariés de l’entreprise, mais aujourd’hui ce sont des faits beaucoup plus graves qui se seraient produits à l’intérieur de Quantic Dreams.

En effet, l’organisation internationale Game Workers Unite et le syndicat Solidaires Informatique ont demandé à d’anciens salariés de l’entreprise, plus spécialement des femmes, de venir témoigner de faits de harcèlement sexuel voire d’agression sexuelle. Ces derniers mettent en avant la présence éventuelle de prédateurs sexuels au sein du studio.

Pour le moment, ce ne sont que de simples soupçons et il faut garder à l’esprit que nul ne peut être présumé coupable, même en matière de harcèlement sexuel ou d’agression sexuelle. Cependant, si ces faits sont avérés, la situation du studio sera encore plus chamboulée. En effet, en matière de harcèlement sexuel, et à priori en matière d’agression sexuel, l’employeur a une obligation de sécurité envers ses salariés, qui est une obligation de résultat. Cela signifie que Quantic Dream doit veiller à ce qu’aucun fait de harcèlement sexuel ne puisse arriver sur le lieux de travail. Cependant, la chambre sociale de la Cour de cassation a rendu un arrêt le 1er juin 2016 dans lequel l’employeur pouvait se défendre en avançant qu’il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour faire cesser le harcèlement au moment où il a eu connaissance de ces faits. Quantic Dream a rapidement réagi en sortant un communiqué officiel, repris par Jeuxvidéo-Live :

« Quantic Dream est un studio dans lequel tout le monde peut s’exprimer librement. Nos différentes équipes reflètent nos valeurs de liberté, d’implication et de diversité. Nous tenons fortement à notre engagement d’offrir un environnement de travail créatif et sécurisé, dans une atmosphère ouverte où règne le respect. L’équipe entière reste, et restera toujours, unie dans cette vocation.

Nous prenons les situations de harcèlement très au sérieux. Nous ne sommes pas informés de ce type de cas dans notre société. Nous encourageons vivement toute personne concernée par le harcèlement à contacter les autorités compétentes. »

Nous verrons donc comment la situation va évoluer dans le futur, dans tous les cas, n’hésitez pas à nous dire ce que vous pensez de cette affaire, mais rappelez-vous que nul ne peut être présumé coupable et encore moins Quantic Dream, au moins jusqu’à la tenue d’un procès.

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Force tranquille de la rédaction, grand spécialiste du « ça va ? ». Sloth est le Lucky Luke de la news, il écrit plus vite que son ombre ! D’après la légende personne n’a jamais réussi à lui poser la question « ça va ? » en premier !
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