[Bar à Jeux] Vaalbara

vaalbara

Studio H célèbre la sortie de Vaalbara, un jeu de collection accessible et familial qui a sa carte à jouer.

Prix : 16,90 €
Temps moyen : 30 min
Nombre de joueurs : 2 à 5
Âge conseillé : 10+
Auteur : Olivier Cipière
Éditeur : Studio H
Illustrateur : Alexandre Reynaud, Felix Donadio
Mécanismes : collection, gestion de main et priorité
Version fournie par l’éditeur et destinée en premier lieu à Arnyanka célèbre pour son compte Instagram, mais aussi pour ses relectures et corrections de livrets de règles.

Planète Studio H

Studio H n’en finit pas de se développer dans l’industrie du jeu de société. Après le succès tonitruant d’Oriflamme, la maison d’édition du groupe Hachette, aussi portée par le très bon Oltréé, enchaîne les sorties de jeux, que ce soit des titres d’ambiance (J’y Crois Pas, Le Grand Kiwiz, Fish n’ Chips), des productions d’enquêtes (joli succès pour Suspects) ou encore des titres familiaux avec les prochaines sorties de Vivarium et de Vaalbara. Nous allons, d’ailleurs, vous conter notre expérience de jeu concernant ce dernier.

Vaalbara est un jeu imaginé par Olivier Cipière qui, en plus d’excuser notre jeu de mots au 3e paragraphe, a déjà signé des jeux comme Happy Families, l’Agent Jean et No Swap No Pay. C’est un duo de talents qui est à l’origine des illustrations, à savoir Alexandre Reynaud et Félix Donadio. Si l’on se fie aux pages BGG des deux artistes, c’est le premier projet j2s sur lequel ils travaillent.

Ce ne sont pas des amateurs pour autant puisque Felix Donadio est connu pour ses travaux dans l’univers de League of Legends, des travaux à voir sur sa page ArtStation. Son collègue a aussi œuvré dans plusieurs secteurs, dont le jeu vidéo et un certain Elden Ring, voici son site officiel.

Vaalbara, c’est quoi le concept ?

Dans Vaalbara, chaque joueur incarne une tribu. L’objectif est d’employer au mieux la capacité de chaque membre pour étendre son territoire et régner sur les terres inconnues. Cela ne se traduit pas totalement comme ça une fois le matériel installé, mais on se retrouve tout de même un minimum dans le thème.

Mécaniquement, chaque joueur se voit distribuer un deck dont la composition est la même pour tous. Néanmoins, selon le mélange de vos cartes, vous ne disposez pas tous et toutes des mêmes cartes au même moment. Chaque joueur devra n’en garder que cinq en main à chaque début de manche, et on en compte treize au total, pour neuf manches à jouer.

Les cartes sont donc numérotées de 1 à 13. Les joueurs les jouent face cachée, les retournent simultanément pour décider de l’ordre du tour. Le joueur qui a joué la carte avec le plus petit nombre commence. À quoi sert cette priorité ? À choisir le territoire qui fera partie de notre collection de cartes placées devant nous, face visible. Les cartes Territoire s’étalent sur deux rangées, la première représente celles que l’on peut choisir au cours de ce tour, la seconde est réservée pour la manche suivante.

Chaque territoire cache une façon de scorer des points que l’on obtient au fur et à mesure de la partie. Petite particularité qui a son importance dans la façon de vivre la partie : les points glanés sont des jetons placés face cachée pour chacun des joueurs. On ne sait pas trop qui a de l’avance sur les autres au cours de la partie, on ne peut que le deviner et on le devine parfois mal.

Vaalbara consiste donc à jouer intelligemment ses cartes afin d’obtenir les territoires souhaités dans le but de scorer au maximum. Le concept a l’air simple. Cela tombe bien, il l’est. Tout comme le jeu est facile à jouer, facile à installer, facile à comprendre. Mieux encore, cette façon de nous faire assimiler les mécaniques n’empêche pas notre intérêt de se manifester, ni une tension positive de faire son apparition. Il faut l’avouer, à chaque tour, on scrute les cartes et les possibilités pour chaque joueur, on joue majoritairement pour nous, mais aussi un petit peu contre les autres. Un bon équilibre dans les mécaniques et des sensations de jeu au rendez-vous.

Cipière sous terre

Olivier Cipière, l’auteur de Vaalbara, nous offre donc un jeu de collection simple et efficace. La tension provoquée par le jeu lévite autant autour de la similarité des decks (tout le monde a le même deck), de la gestion de main (le joueur n’a que 5 cartes en main, mais on ne sait pas lesquelles), de la dissimulation de la carte jouée (on la place face cachée avant de la révéler simultanément) et de la gestion des priorités (les cartes donnent l’ordre du tour, par ordre croissant).

Ces mécaniques ne provoquent pas forcément de la nervosité, mais plutôt une tension positive. Tous les joueurs sont attentifs à ce que les autres jouent. Les cartes ne donnent pas seulement une priorité, chacune possède un effet. Ces effets dépendent des autres joueurs ou les impactent, ce qui est joliment pensé en matière d’interactions. On ne décroche jamais jamais de la partie.

Par exemple, on peut gagner des points si l’on joue avant ou après les autres joueurs, on peut voler des points aux autres (mais sans abus), on peut intervertir deux cartes de la rivière (celle en cours et celle du tour suivant sont posées face visible, le reste appartient à la pioche), on peut échanger une carte Territoire avec celle de la pioche… Sachant que l’on construit son score par des collections, c’est finement imaginé.

Le système de collection dépend tantôt du même nombre de cartes Territoire, tantôt de la variété des cartes. On a donc tendance à jouer pour soi, mais aussi contre les autres, pour éviter qu’ils scorent trop. Sachant que les PV sont des jetons placés face cachée, on ne peut pas non plus se liguer contre un autre joueur. On ne va pas se mentir, les mécaniques de collection n’inventent rien, mais elles sont maîtrisées et parfaitement intégrées à l’ensemble du jeu.

Récapitulons : Valbara m’a plu un peu, beaucoup ou à la folie ?
(ou pas du tout…)

Vaalbara ne réinvente peut-être pas la roue, mais ses mécaniques sont diablement efficaces. En couplant la similarité des decks avec une gestion de main simpliste, mais doublée d’un système de pose de cartes cachées qui indiquent l’ordre du tour, il parvient à apporter un peu de tension et un engouement aux neuf manches de la partie. Toutes les parties ont été agréables et appréciées autour de la table. Il sortira à nouveau sans problème de la ludothèque pour un public familial. Une charmante surprise.

N’hésitez pas à nous donner votre avis sur ce jeu si vous aussi vous l’avez testé via les commentaires sous l’article. Vous pouvez également venir nous rendre une petite visite sur nos réseaux sociaux : Twitter, Facebook, Instagram, Twitch, Youtube et notre compte curateur Steam.

Retrouvez nos autres tests de jeux de société en cliquant ici.

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