A l’heure où les micros-transactions envahissent le marché comme le mauvais temps à Paris, CD Projekt Red tient à réaffirmer que l’élaboration de Cyberpunk 2077 se fait dans le même esprit que The Witcher 3.
CD Projekt Red tient à rassurer la communauté de joueurs sur son modèle économique. Les développeurs pensent Cyberpunk 2077 avec la même approche que The Witcher 3, c’est-à-dire bien loin de celle de certains éditeurs. Si nous vivons une année extraordinaire sur la planète Gaming, nous avons également pu assister aux approches agressivement capitalistes de certains éditeurs. Entre les micros-transactions indispensables au mode Carrière de NBA 2K18 (merci 2K Sports) mais surtout – pour citer les productions les plus récentes – aux méthodes employées par Activision et Electronic Arts pour Call of Duty WWII, Need for Speed Payback et Star Wars Battlefront II, nous ne sommes pas loin de l’abus. EA a même dû faire machine arrière et céder face à la pression des joueurs et du bad buzz qui prenait de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Il faut avouer que le développement demande un investissement colossal et les spécialistes du marketing prévoient la rentabilité d’un titre avant même sa création. Néanmoins, on reste de plus en plus avec l’impression que les joueurs représentent simplement des vaches à lait pour les éditeurs, n’ayons pas peur de le dire.
Ainsi, la question du modèle économique deviendra récurrente dans la bouche de tous les journalistes lorsqu’ils approcheront les grands acteurs du jeu vidéo. Et il fallait bien poser la question à un studio qui se situe aux antipodes des éditeurs cités plus haut, CD Projekt Red, surtout quand les rumeurs autour de leur prochain jeu disent tout et n’importe quoi. En effet, suite aux informations comme quoi on retrouverait des fonctionnalités en ligne dans Cyberpunk 2077 (voir vidéo en fin d’article), deux vidéastes ont laissé leur imagination parler. Ils ont prétendu que CD Projekt Red se dirigeait davantage vers une politique de « jeu comme un service » à l’instar d’EA et Activision. Le studio n’a pas tardé à démentir… tout en lâchant un petit tacle à la fin d’un tweet.
.@PrettyBadTweets Worry not. When thinking CP2077, think nothing less than TW3 — huge single player, open world, story-driven RPG. No hidden catch, you get what you pay for — no bullshit, just honest gaming like with Wild Hunt. We leave greed to others.
— CD PROJEKT RED (@CDPROJEKTRED) November 19, 2017
On pourrait traduire ce tweet ainsi :
« Ce ne sera pas le cas. On pense CP2077 comme on pense TW3. Immense aventure solo, monde ouvert, une histoire RPGesque. Pas de piège derrière, vous en avez pour votre argent. On ne déconne pas, juste une expérience honnête comme avec Wild Hunt. Nous laissons la cupidité à d’autres. »
Cela reste toujours un plaisir de constater que certains studios n’associent pas toujours leurs soucis de rentabilité à leur créativité. Après tout, si le produit final proposé est complet et plaît aux joueurs, il n’en faudra pas plus pour qu’il soit rentable. L’exemple le plus frappant reste The Witcher 3 et même, à moindre mesure, Rocket League, la surprise de l’année 2016. La communauté sait aussi récompenser les studios qui leur offrent un contenu plus que décent tout en leur consacrant un suivi sur le long terme, à savoir des extensions ou des mises à jour.
Néanmoins, nous demeurons curieux de savoir comment CD Projekt Red implémentera les fonctionnalités en ligne de Cyberpunk 2077. Aura t-on droit à des modes de jeu multijoueur avec du PvE ou du PvP ? Des défis hebdomadaires ou journaliers ? Un système de donjon en coopération ? Quoiqu’il en soit, il semblerait que le solo ne soit pas affecté, le studio souhaitant surtout garder leur communauté active sur le long terme. Les micros-transactions seront-elles au rendez-vous ? Personne ne le sait. Une chose est sûre, les développeurs nous ont donné une consigne : ne pas faire attention aux rumeurs qui se propagent sur internet.
Le CEO du studio s’est exprimé quant à leur politique et leurs projets, l’interview a seulement la chance d’être accompagnée de sous-titres anglais. Nous la partageons avec vous :
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