Jeux de Société ou ailleurs, les services presse feront toujours débat

services presse

Dans le milieu du jeu de société ou ailleurs, les services presse sont envoyés aux uns et font réagir les autres…

Le jeu de société n’a jamais connu un aussi grand public, surtout depuis la pandémie du COVID-19. Parmi ces nouvelles adeptes et ces nouveaux joueurs, certains ont franchi le pas et ont consacré à leur passion un espace de partage. C’est alors qu’ont fleuri bon nombre de blogs, comptes Instagram, émissions sur YouTube et Twitch, sites d’actualité, tous autant de médias qui ont trouvé une communauté qui a l’air de trouver son compte.

Et pourtant… tout n’est pas rose. Des tensions émanent de certaines tables, enfin surtout de certains groupes de joueurs enregistrés sur les réseaux sociaux, à travers des groupes communautaires. Un sujet revient énormément sur la table, et il en cache en vérité plusieurs autres. La place de ces nouveaux créateurs de contenu dans l’industrie et leur légitimité. On remet, par conséquent, en question le travail de ces créateurs de contenu (désolé, mais je ne me ferai jamais à ce terme de « influenceur »), et donc le droit à recevoir les fameux services presse.

Qu’est-ce qu’un service presse ?

Le service presse, dans le monde du jeu de société comme dans ceux du livre, du jeu vidéo, de la musique (etc.), est une boîte de jeu (le produit) envoyée par une maison d’éditions à la presse ou, d’autant plus vrai de nos jours, à un créateur de contenu. Contrairement aux idées reçues, cela ne représente pas un pot-de-vin destiné au journaliste ou créateur de contenu afin d’apporter une aide directe et obligatoire à vendre son produit. Contrairement à une collaboration commerciale moyennant financement…

Tout comme le précisait Perco, journaliste chez Canard PC, le service presse est un outil de travail pour celui qui le reçoit. De même, le boulot réalisé à partir de cet envoi de l’éditeur prend énormément de temps, et n’est pas rémunéré à la hauteur de l’investissement du créateur de contenu ou journaliste. Et pour paraphraser son propos énoncé chez Pénélope Gaming, on ne paie pas nos loyers avec nos services presse, on ne remplit pas le frigo avec, on ne vit pas de ces réceptions.

Certes, nous ne sommes pas dupes. On sait que l’éditeur souhaite maximiser les chances que son produit se vende bien. Et pour cela, il a besoin qu’il occupe l’espace médiatique de la meilleure manière, que la communauté s’y intéresse. En envoyant ce service presse, il espère un écho qui permette d’attirer l’œil du public, et surtout son porte-monnaie. C’est tout à fait normal, c’est son travail, et contrairement à la majorité des créateurs de contenu (et de la presse indépendante en ligne), il vit de son travail.

La légitimité : un faux débat.

Toutes les semaines, que ce soit sur le groupe de la communauté des ludistes (sur Facebook), ou sur d’autres posts sur les réseaux sociaux, on retrouve le même débat, ou plutôt les mêmes plaintes, puisqu’on assiste plus à des dialogues de sourds dignes de plus grandes joutes verbales politiques télévisées.

En résumé, une partie de la communauté ne comprend pas que tel influenceur reçoive autant de services presse. Il remet en question la qualité de son travail par la même occasion, la pertinence de ses opinions et conclusions (ça c’est normal. Toute critique est critiquable). Une question se pose alors. Est-ce au public d’en juger ? Pour moi, pas du tout. Si une maison d’éditions a choisi de collaborer, à travers l’envoi d’un service presse, avec un créateur de contenu, c’est qu’il a jugé que cela lui serait bénéfique.

Le public n’a pas à s’accaparer de la question de cette légitimité. Elle doit appartenir à l’expéditeur. Cela représente un coût pour lui (une boîte ! et les frais d’envoi, ok je te le concède !) et s’il estime que cet envoi est rentabilisé par le travail du créateur de contenus sur son jeu, alors la question de la légitimité n’existe plus. C’est son pari, pas le n/vôtre.

Une leçon de morale ? Tant pis.

Remettre en question et taper sur le premier créateur de contenu dont la tête ne vous revient pas, c’est un peu trop facile, et c’est le jeter en pâture d’une façon bien cruelle, tant on connaît le déversoir de haines que représentent les réseaux sociaux de nos jours. Et c’est bien sous-estimer l’impact que cela peut provoquer sur un être humain.

Ne vous inquiétez pas, chacun subit parfois ce syndrome de l’imposteur, dans tous les domaines créatifs, et le milieu du jeu de société n’est pas épargné dans tous les domaines. Vous avez donc le droit de ne pas vous sentir obligé de pointer éternellement du doigt les mêmes personnes qui consacrent leur seul temps libre à partager leur passion. Surtout quand ils ne volent ni vos boîtes ni votre argent, seulement votre temps si vous êtes sadiques, et que vous appréciez visualiser les vidéos d’un créateur que vous n’aimez pas.

Comme le préconise sagement Mr Tapimoket (à la tête de Super Meeple par la même occasion) sur ce même groupe, il vous suffit de ne pas le lire, de ne pas l’écouter, ou ne pas le regarder, et de donner de la force à ceux dont le travail mérite une récompense, ou simplement des compliments.

Pour 2025, on espère vous retrouver sur Try aGame, toujours aussi critiques sur les jeux, les tests et divers articles si vous le souhaitez, revendicatifs sur des questions sociales, dénonciatrices et dénonciateurs sur les comportements toxiques du milieu, mais bien moins dans l’insulte gratuite envers nos consœurs et confrères qui veulent juste partager leur passions, et qui n’ont, au final, aucun impact sur votre quotidien ou sur la façon d’apprécier vos sessions de jeu.

source image à la une : pexels

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