Attendu avec l’impatience qui lui est due, le patch de contenu 8.2 a apporté un lot très important de nouveautés à World of Warcraft. Soit, mais vaut-il le coup pour autant ?
La question intéressera tout ceux qui ont récemment ou non stoppé le jeu en attendant de nouvelles activités et zones sans parler de nouveaux raids et donjons. La question se pose d’ailleurs régulièrement, le calendrier de World of Warcraft étant clairement étable depuis quelques années : sortie de l’extension, un nouveau raid quelques mois plus tard, un premier patch de contenu avec potentiellement une nouvelle zone mais aussi raid et donjon puis un second patch de contenu vers la fin de l’extension enfin l’annonce de la suivante…
Si la 7.2 confectionnée pour Légion était de bonne facture, les joueurs semblent plus dubitatifs sur sa petite sœur.
Arrêtons de parler de Lore.
Pas forcément le critère principal des joueurs de WoW (encore que) mais l’histoire continue de partir dans tous les sens avec son lot d’incohérences. Battle for Azeroth promettait un affrontement entre les deux camps historiques, et le dernier raid permettait de mettre en œuvre cette opposition avec le siège de la capitale des trolls Zandalaris par l’Alliance, et ce sans parler du mode guerre, des invasions et des habituels champs de batailles et quêtes PVP. Sans parler non plus des deux raids PVP emmenant les joueurs construire une base pour capturer les zones d’Arathi et de Sombrivage, raids PVP sans joueurs ennemis (belle perf ?). Sauf que dans les faits, si le calendrier de contenu est rodé, le calendrier scénaristique aussi. Blizzard semble être animé d’un besoin incontrôlable de nous rappeler tous les éléments de son univers en « l’enrichissant » encore. Il est donc établi que chaque extension, en plus de son thème principal, vous rappellera au bon souvenir des dieux anciens, des Nagas, vous fera découvrir un nouveau monde et de nouvelles factions et/ou races. Dans World of Warcraft, ce n’est pas le scénario qui dicte le contenu, c’est le contenu qui dicte le scénario.
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Et bien évidemment cela soulève son lot d’incohérences et surtout emmène le joueur loin des promesses initiales. On voulait que les tambours de guerre raisonnent pour de bon, et on s’est affronté gentiment et brièvement à distance avant de nous unir à nouveau. Les joueurs sont donc forcés de rejoindre Thrall, donc il n’y a plus personne pour soutenir la cheffe de guerre mais la guerre continue. Une nouvelle île émerge des fonds marins, mais des créatures terrestres sont déjà présentes et les marines ne décèdent pas. Nouvelles races, nouvelles factions, ce qui porte à plus d’une vingtaine de races intelligentes ou civilisations le total d’un univers faisant la superficie de la Jamaïque (sans compter Draenor ou l’Outreterre) : impossible pour un monde en guerre.
Pris au piège sur l’île en question, un portail de retour sera vite construit, mais on se force à rester dessus et à livrer combat pour… pour… pourquoi déjà ? Car oui tout n’est pas clair ou du moins très forcé, pour connaitre tout l’enchainement de causes et conséquences, il faudra jouer des deux côtés (ce qui est positif) ou recourir aux nombreuses visions et télépathes (faudrait pas gâcher une cinématique), lire certains romans de l’univers, voire aller regarder des cinématiques sur la chaine officielle du jeu, parce que : pourquoi pas ?
World of Warcraft était un hommage à Tolkien, chaque brique supplémentaire est un hommage à la pop culture tombant dans la parodie et souvent la blague forcée, tous les PNJs se forçant peu à peu à faire des blagues et des jeux de mots en chaîne. Tous les PNJs de la nouvelle capitale de la horde entonnant un Zandalar pour toujours en « hommage » au Wakanda for Ever de Black Panther. Du coup on ne peut s’empêcher de penser que la seconde zone du patch 8.2, mettant en scène des gnomes vivant d’implants cybernétiques, est un appel du pied aux fans de Cyberpunk 2077.
Un contenu dispensable.
Les joueurs ronronnaient. Le cœur d’Azeroth au level max, les mythic + s’enchainant dans un train-train léthargique, le raid opposant son mur infranchissable (variable suivant les guildes), les joueurs attendaient donc le 8.2 pour découvrir un nouvel aspect de leurs personnages, les améliorer et découvrir de nouveaux mécanismes. Legion (l’extension précédente) avait plutôt bien réussi l’exercice pour son 7.2, mais hormis le déblocage du vol pour les zones de BFA ce seront bien vos rerolls qui seront les plus enjoués et impactés. Pour faire simple et concis :
- Les expéditions et quêtes quotidiennes manquent de fun et d’intérêt.
- Vous pourrez tourner en rond pendant des heures pour en finir certaines (Les rares de Nazjatar est un plaisir sans fin si vous n’êtes pas organisés).
- Les armures benthiques risquent fortement de ne pas intéresser vos personnages principaux, ni même vos premiers et seconds reroll en fonction de votre avancée dans le jeu.
- Le 8.2 est un marathon de farming (réputation et expérience du cœur).
- La topographie de Nazjatar est non-linéaire mais bordélique et est esthétiquement fade.
Restent le nouveau donjon et le prochain raid qui seront disponibles à partir du 10 juillet qui, espérons, relèveront le niveau. En attendant, si votre abonnement est suspendu, profitez de l’été en allant sur nos réseaux Twitter, Facebook et même Instagram par exemple Et pour suivre toutes nos aventures, n’hésitez pas à nous suivre sur Twitch et YouTube.
Perso, je ne trouve pas que c’est incohérent de s’occuper d’Azshara, vu qu’elle est aidée par Corsandre et qu’elle a des armes Azéritiques. Et on se doutait depuis la fin de Légion que la prochaine extension allait faire revenir les Dieux Anciens sur le devant de la scène (avec N’Zoth notamment) ^^