[Découverte] Snotgirl de Bryan Lee O’Malley et Leslie Hung

snotgirl glénat comics

Aujourd’hui on découvre le premier tome de Snotgirl édité par Glénat Comics. Une âme torturée dans l’univers des influenceurs de la mode.

Découverte – Snotgirl : Les cheveux verts n’en ont rien à faire

Auteurs : B.Lee O’Malley, Leslie Hung
Nombre de pages : 144 pages.
Comic édité chez Glénat Comics
Date de sortie initiale : 13 mars 2019
Prix : 16,95€
Version du livre fournie par l’éditeur

 

On sort des violents registres et des armes (Curse Words, Goblin Slayer, The Ghost Fleet, Blame!) et on fait une petite escale sur Snotgirl, l’œuvre de B.Lee O’Malley et Leslie Hung et éditée par Glénat Comics qui nous plonge dans le petit monde de la blogosphère, plus précisément celui de la mode. En 144 pages, on suit le quotidien de Lottie Person et comme vous vous en douterez, la vie de blogueuse mode n’est pas la plus ennuyeuse mais pas non plus la plus agréable à vivre. Petite percée dans ces cheveux verts qui cachent bien des malheurs.

Vous pouvez vous procurer le tome 1 de Snotgirl chez Glénat.

La vie de blogueuse et ses méandres

Lottie Person est une grande stressée de la vie. Rien de plus normal, cette blogueuse mode s’appuie au quotidien sur le paraître et on connait sa tyrannie. Elle souhaite bien figurer auprès de ses amies, de sa communauté, elle organise des brunchs entre influenceurs et se rend à des soirées branchées. Pas mieux, son médecin lui propose de soigner son stress à coup de médocs puisqu’elle gère assez mal sa double-vie de blogueuse et simple femme. L’une s’appuie sur tout un côté factice et l’autre en subit toutes les conséquences, notamment lorsqu’elle est seule et se retrouve perdue dans sa chambre, loin de cette vie 2.0. Pour ne pas arranger les choses, sa vie amoureuse en prend un coup avec un petit-ami qui a décidé de la laisser de côté. C’en est trop pour cette jeune femme à qui tout doit sourire et qui souhaite montrer que c’est une fille fashion.

L’héroïne de Snotgirl, si on peut l’appeler ainsi, peut bien donner des surnoms à toute personne qu’elle croise, tenter de camoufler son mal être mais elle ne contrôle aucunement son destin. Il est trop fluctuant et dépendant d’un monde qui est aussi superficiel qu’intransigeant. D’ailleurs, elle le découvrira par elle-même. Elle n’aurait peut-être pas dû laisser de côté cette assistante, ni s’attacher à son petit ami. Plus dramatique encore, elle n’aurait probablement pas dû prendre ces pilules et suivre cette jeune blogueuse avec qui le feeling passe à merveille. Enfin, quel est ce bain de sang ? Fuir ses responsabilité, cela ne présage rien de bon et Lottie reste le parfait exemple.

Quoiqu’il en soit, nous demeurons curieux de savoir comment cette histoire se terminera malgré quelques longueurs propres à l’univers de la mode et des blogueurs. De même, rien à redire au niveau des dessins. Ces derniers nous plongent aisément dans son univers. Mieux encore, ils illustrent parfaitement bien les états d’âme de son personnage principal et ses choix. La tristesse, la colère, l’enthousiasme, l’ivresse, on ressent un peu tout ce qu’elle traverse et on ne peut que louer la qualité du travail de Brian Lee O’Malley et Leslie Hung.

L’immersion dans ce monde de la mode est aussi maintenue par le vocabulaire choisi et les manières de le faire apparaître. La récurrence des mails et des textos, les pseudos, cette tendance à se plonger dans les pensées de Lottie qui ne réfléchit que par le paraître, cette science du m’as-tu vu, on retrouve les éléments de cet univers impitoyable de la mode. Nous ressentons vraiment que nous sommes dedans et ils parviennent à nous rappeler pourquoi nous le détestons. Parce qu’il repose sur du fake, parce qu’il fait souffrir certains qui veulent absolument en faire partie, parce que les « cadors » sont souvent de piètres personnes qui ne fonctionnent pas par l’affect et ne portent pas d’attention à la souffrance de ses prétendantes.

Snotgirl ne parlera pas à tous mais on peut lui reconnaître une grande qualité, dépeindre efficacement l’univers de la mode et des blogueurs. On suit une jeune femme torturée par ce monde impitoyable dans lequel le paraître est roi. Usant, exigeant et ingrat pour l’être humain, il fait subir à notre personnage principal bien des malheurs. Il faut dire que Lottie ne fait pas non plus les meilleurs choix et ne demeure pas la blogueuse la plus altruiste au monde mais on parvient à s’attacher à cette fille aux cheveux verts. Un scénario qui ne surprend pas mais qui englobe son scénario d’un voile mystérieux somme toute agréable. Snotgirl, j’attends la suite.

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