GOTY 2022 : la sélection de Søren

GOTY 2022 Soren Elden Ring Triangle Strategy

2022 s’éteint, et 2023 s’éveille dans quelques heures : c’est le moment de parler GOTY (Game of the Year) avec Søren !

L’année 2022, en ce qui me concerne, se termine sur un mélange de bons souvenirs et de déceptions. Malgré quelques titres marquants qui resteront dans ma mémoire dont certains figurent dans mes choix de GOTY, cette année marque aussi l’existence de certains titres attendus mais décevants ou, au mieux, en demie teinte. On notera parmi eux une double version de Pokémon (encore) sortie trop tôt malgré des qualités indéniables, ou encore l’improbable Fire Emblem: Three Hopes qui a tellement essayé de ressembler à Three Houses qu’on s’est demandé l’intérêt de nous avoir servi un beat’em all au lieu d’un vrai Fire Emblem dans l’univers de Fódlan.

Mais 2022 a aussi vu arriver Rune Factory 5 après plusieurs reports, celui-ci étant attendu comme le messie par les fans de culture de radis, d’élevage de monstres et de chasse aux waifus & husbandos. Après une édition améliorée de Rune Factory 4 qui était une formidable surprise, le 5 n’a finalement été que déception avec son histoire riquiqui, son open-world tristounet, son chara-design peu inspiré (et parfois douteux) et ses chutes de framerate honteuses malgré une sortie occidentale programmée un an après son arrivée dans les bacs japonais. Rappelons-nous également que début 2022 a vu sortir Pokémon Arceus, un ratage intégral autant sur le plan graphique qu’artistique et ergonomique, et qui ne s’imprimera favorablement dans les mémoires que pour son système de capture modernisé et très agréable à prendre en main.

Mes traditionnelles râleries en mode catharsis étant enfin terminées, passons au GOTY 2022 et à leurs dauphins :

Le Game of the Year 2022 de Søren : Triangle Strategy

goty logoSi Elden Ring a été une belle surprise pour l’allergique aux Souls-like que je suis, le trop modeste Triangle Strategy lui ravit malgré tout le titre de GOTY 2022. La Team Asano, comme à son habitude, a encore effectué un excellent travail avec ce titre qui reprend l’esthétique tant appréciée d’Octopath Traveler ; et contrairement à son modèle, Triangle Strategy se dote d’une histoire passionnante et d’un univers à la fois simple et complexe, proposant un véritable petit condensé d’intrigues à la Game of Thrones. Et les adjectifs me manquent pour décrire avec précision les qualités de son gameplay tactique sur grille qui réussit à proposer un système solide et efficace autant pour les vétérans que pour les néophytes du genre.

Un équilibre qui se constate également dans la construction de son scénario à embranchements multiples, doté de 3 fins standards et d’une fin secrète qu’on peut qualifier de « fin parfaite ». Les joueurs et joueuses peuvent ici se contenter du scénario standard qui leur convient le plus, quand les plus féru·e·s du jeu peuvent viser les autres fins en essayant de recruter les personnages restants tout en s’aventurant dans les autres embranchements scénaristiques disponibles. Une véritable pépite que les fans de Final Fantasy Tactics, de Fire Emblem, voire même de XCOM, ne peuvent décemment renier.

Juste derrière le GOTY, les mentions honorables :

Elden Ring

Comme cela a été dit plus haut, je suis totalement imperméable au charme des Souls. Ce sont, pour moi, des jeux qui se reposent uniquement sur une difficulté punitive et trop souvent imprévisible en négligeant d’autres aspects que je recherche dans un jeu vidéo. Bien entendu, il ne s’agit pas là d’une critique qui se veut objective et universelle, mais d’un ressenti basé sur ce que je recherche à titre personnel dans un jeu vidéo. Sans réelle narration et poussant le concept du die&retry à l’extrême, c’est le genre de jeu auquel je ne m’intéresse tout simplement pas.

Avec Elden Ring, toutefois, ce fut différent. Bien qu’étant assez réticent à l’idée de me lancer dans un From Software, j’ai été agréable surpris par la richesse des builds et la progression en niveaux qui permettait une certaine montée en puissance sans devoir se reposer totalement sur le skill. Bien que très frustrant dans les premières heures de jeu au point de vouloir lâcher l’affaire, j’ai vite avoué que les sensations en main étaient le fruit d’un travail incroyable. Qu’il s’agisse des sensations de mouvement, du sound design ou encore de l’impact et de l’animation des armes, force est de constaté que l’ensemble est réglé au nanomètre près pour susciter un plaisir continu chez les joueurs et les joueuses. Rien que cela, en plus du charme inhérent à un tel univers, m’a permis de mettre de côté mes attentes habituelles pour battre la campagne armé de mes deux épées larges une centaine d’heures durant.

Malgré tout, il était difficile pour moi de ne pas voir les défauts d’Elden Ring. La présence d’un univers aussi fascinant qu’il est mal narré était on ne peut plus frustrante. Comment pourrait-il en être autrement alors que l’on croise régulièrement des personnages au charisme fou mais dont on ne sait rien à moins d’avoir trouvé et effectué une quête précise (et dans le bon sens) auparavant ? Autant la liberté d’action est une des grandes qualités du titre, autant celle-ci aurait dû s’accompagner de quelques balises supplémentaires permettant de mieux localiser certains points cruciaux de l’histoire. Je n’ai pas croisé Ranni de toute la première moitié du jeu, par exemple, celle-ci ne m’étant pas apparu au début, et n’étant pas disponible à son emplacement habituel passé un certain niveau de l’histoire…

Au chapitre des défauts impossibles à rater, on pourrait également citer cette interface utilisateur mal conçue et ses raccourcis de contorsionniste qui n’auront pas manqué de forcer les joueurs et joueuses à effectuer les mauvaises actions pendant les phases de jeu les plus délicates.

Des défauts rédhibitoires, certes, mais que le jeu réussit à rendre tolérable grâce à la présence de ce système de combat vivant et d’un monde à explorer proche d’un Skyrim dans sa capacité à nous faire trouver des points d’intérêt un peu partout sans nous les afficher en pleine figure et sans les aligner sur une grille d’objectifs totalement cadrés (l’inverse de ce que propose le monde ouvert de Horizon Forbidden West, en somme). En espérant que l’industrie en prenne de la graine.

Horizon Forbidden West

Ah, Horizon Forbidden West, suite d’Horizon premier du nom à l’open-world riche comme un Nutriscore E, et qui lâchait parfois un peu trop la bride à son scénario vers la fin. Malgré ses défauts, toutefois, le voyage demeure magique, avec une héroïne toujours aussi badass et des personnages secondaires très bien écrits. Le monde post-apocalyptique et tribal d’Horizon fonctionne toujours aussi bien dans ce deuxième épisode, même si, comme dit précédemment, l’open-world aurait gagné à être un peu moins balisé et plus organique. La comparaison avec Elden Ring sorti dans la même période a été cruelle mais juste : si la licence veut continuer à émerveiller, la suite devra apprendre de cette erreur et proposer un terrain de jeu dont la beauté pourra enfin être explorée librement.

 

Sur cette petite rétrospective personnelle, il me reste à vous souhaiter d’excellentes fêtes de fin d’année, en vous donnant rendez-vous en 2023 pour d’autres tests et critiques, et bien sûr le GOTY 2023 ! Et comme d’habitude, un énorme merci pour le temps que vous passez à nous lire et parfois à commenter, cela nous est précieux.

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Co-fondateur de Try aGame, pinailleur en chef, et amateur de belles histoires. Vous pouvez me suivre sur Twitter et Mastodon
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